lundi 7 juin 2010

Traversée expresse de l’archipel de Stockholm

L’an dernier nous avons musardé, arpenté l’archipel dans tous les sens, à la recherche des plus fabuleux mouillages. Le contraste était grand pour nous cette année, puisque notre objectif était toujours de gagner le Sud… Certes, en nous faisant plaisir ! Le guide de navigation de la région que nous avons bien feuilleté pendant 1 mois l’an dernier, nous a été utile 4 jours ! Et puis, tout est plus facile une seconde fois, nous avions nos points de repères cette année et nous nous sentions "comme chez nous !" dans cet archipel !
La navigation a été très facile, avec toujours des vents portants à appuyer de temps en temps au moteur.
Mercredi 2 juin, un peu de «mal de mer», car le vent ayant bien soufflé pendant la nuit, la mer était quelque peu agitée, et le vent pas si vaillant pendant la journée. Jeudi le vent s’est maintenu à plus de 17 nœuds pendant la majeure partie de la journée ; il nous a surpris par sa direction et son intensité, alors que nous montions le spi… Que nous avons descendu illico ! Nous avons navigué entre 7 et 8 nœuds pendant la majeure partie de la journée : agréable ! Vendredi, vent en rafales, entre 0 et 18 nœuds : bonnes sensations aussi. Et comme nous avançons essentiellement sous voile, le moteur ne recharge pas les batteries… Alors Daniel a décidé d’essayer le bon fonctionnement de l’hydro-générateur : ça marche ! Mais gare aux bateaux qui voudraient nous croiser d’un peu près par l’arrière (une hélice traîne au bout d’un filin de 30 mètres)… C’est que nous sommes au début d’un week-end, dans l’archipel de Stockholm, et il y a enfin des voiles sur l’eau ! L’hydro-générateur ne nous permet pas de recharger nos batteries en route, mais nous permet de compenser nos dépense courantes : système de navigation, pilote automatique et réfrigérateur : pas mal ! Bon, il freine un peu…
Samedi, nous quittons l’archipel par le Sud. L’an dernier nous y étions rentrés par le cap d’Oxelösund, avec un vent de 40 nœuds : de grands souvenirs… Cette année, le temps est plus clément, et nous décidons de couper et de naviguer au sein de l’archipel de Trosa. Cette idée se révèle excellente samedi : le vent est portant et nous naviguons sous voile dans un entrelacs d’îles et de chenaux : magnifique, même si Daniel doit se déchaîner à la manœuvre. Moins bonne idée dimanche : nous sommes grosso modo face au vent, qui dépasse souvent les 15 nœuds, et compte tenu de l’étroitesse des chenaux, nous passerons la journée au moteur : tout aussi beau (et par grand soleil), mais moins agréable !

Nos escales : une nouvelle et deux « connues » dans l’archipel :
- Arholma au Nord, une « grande île », avec une activité agricole, des sentiers et une église très jolie,
- Ostholmen à l’Est de Möja et Rånohamn au Sud de l’archipel, deux mouillages que nous avions beaucoup aimés l’an dernier, et que nous avons encore plus apprécié : soleil, quiétude, vert printemps. A preuve : l’an dernier il y avait tant de monde sur la liste d’attente du sauna d’Ostholmen, que nous avions renoncé. Cette année, il y avait de l’activité, mais sans plus, et nous avons pu prendre notre tour sans problème : sauna 4 étoiles (magnifique sous tous les aspects, mais électrique…). Et à Rånö où nous avions aperçu des chevreuils l’an dernier, nous sommes tombés en arrêt sur une horde de 6 bêtes (qui nous observaient aussi) !

Samedi 5 juin au soir nous arrivions à Trosa, une ville ancienne d’environ 5000 habitants à 60 km au Sud de Stockholm, construite sur une rivière. Comme souvent sur la côte Est de la Suède, les Russes ont ravagé la ville en 1719, à l’exception de l’église. Mais nous n’avons pas visité cette église : le sol s’est soulevé, et le port ainsi que le village qui en dépendaient ont dû être déplacés, si bien que l’église est à 2,5 km dans les terres aujourd’hui. Mais les maisons du XVIII° siècle ne manquent pas, et la ville est charmante. A revoir, en dehors du week-end, pour plus d’animation… Trosa constitue aussi une bonne halte, avec tous les services, et nous avons pu compléter notre ravitaillement.
Nota : une escale dans ce port impose cependant de longs cheminements dans les chenaux de l’archipel.

Dimanche 6 juin au soir, après avoir bataillé plusieurs contre le vent, et nous être remplis les yeux de chenaux étroits et magnifiques, c’est à Lilla Trässö que nous avons fait escale. Une toute petite île, comme son nom l’indique (lilla = petit), mais suffisante pour nous protéger du vent du Sud, et nous l’espérons du Nord qui devrait souffler à notre réveil, selon les services météorologiques locaux… Amarrage à la suédoise, barbecue à la suédoise : depuis que nous avons découvert le secret des Suédois pour allumer le barbecue, nous n’hésitons plus (chut ! ils utilisent abondement du pétrole lampant ou autre liquide inflammable mais pas trop…).
Lilla Trässö est à quelques miles à l’Ouest de Oxelösund, où nous étions allés l’an dernier pour faire soulever notre bateau après avoir heurté un rocher… Euh ! Si nous parlions d’autre chose ?
Voilà un sujet de conversation plus sain : nous avions choisi pour cette nuit notre abri en fonction de notre connaissance de la météo annoncée : vents du Sud ou du Sud-Ouest pour la nuit selon les stations météo, vent du Nord ou du Sud-Ouest, faible pour la matinée. Notre petite baie était donc ouverte à l’Est. Et devinez qui nous a réveillés sur le coup d’une heure du matin ? Un bon vent d’Est entre 10 et 13 nœuds ! Branle-bas de combat ! Il est vrai qu’il faisait relativement clair, mais un petit brouillard se pointait. Au moment de ramener la dernière amarre qui nous liait à la terre, celle-ci s’est coincée dans un rocher… Pas le temps de finasser, nous avons dû la laisser dernière nous… Nous avons trouvé notre chemin vers un abri que nous avions repéré, ouvert au Sud, lui. Tout au fond de la baie, nous avons pu mouiller, en constatant après deux tentatives que les fonds ne tenaient pas si bien que cela. A part ce «détail», l’abri était plutôt bon. 4 heures de sommeil léger, et nous repartions car la petite houle qui entrait la baie n’avait rien d’agréable. Au sortir de la baie, c’est un vent toujours d’Est qui nous attendait, mais entre 15 et 18 nœuds, puis 22 noeuds : ris et trinquette étaient bien adaptés. Pas mal pour une prévision de vent faible du Nord… Nous avons ainsi avalé les miles vers le chenal d’entrée de Norrköping, en surfant même à l’occasion à une vitesse de 9 nœuds ! Le vent s’est ensuite stabilisé pour nous permettre d’apprécier le chenal vers Söderköping et le Göta Kanal.
Nous serons bientôt aux portes du canal !




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4 commentaires:

  1. Les photos sont vraiment superbes! Quand pensez vous atteindre le canal qui vous permettra de faire route vers l'Ecosse?
    alain b

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  2. Nous y sommes depuis hier !
    Les Daniels

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  3. Bon, tout va bien alors. Ici il fait beau et chaud!
    Alain B

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  4. Alain BENEDICTUS11 juin 2010 à 19:45

    Message perso: allez voir votre email si possible ou forum car il y a un changement de date.

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