dimanche 30 mai 2010

Du vent, et même souvent portant !

Côté voile, les choses ont changé depuis que nous avons pris la direction Sud : nous avons du vent, et même souvent portant ! Cela nous permet de faire des navigations plus longues. Nous avons ainsi parcouru 53 miles mercredi 26 mai, 31 miles jeudi, 40 vendredi et 27 samedi. Cela nous convient bien car nous avons 330 nautiques à parcourir en ligne directe d’ici à l’entrée du Göta Kanal. Et la ligne droite, est rarement celle que le vent et la configuration du terrain nous permettent d’adopter…
Encore un peu de moteur, mais beaucoup moins, et du spi ! Au portant nous avons fait de beaux surfs à 8,5 nœuds jeudi, avec un vent jusqu’à 26 nœuds par rafales, mais avec une houle de 2m, cela n’était pas toujours d’un grand confort !
Nota : les prévisions des services météorologiques suédois, norvégien ou américain (Zigrib) sont toujours aussi peu fiables…
Et puis par vent arrière, la capote ne nous protège pas, et ce vent du Nord n’est pas des plus chaud. Au près, le bateau est bien calé, et nous n’hésitons plus à naviguer de l’intérieur, mais au vent arrière, avec une mer un peu formée, pas question de faire confiance au pilote automatique : Daniel reste dehors à la barre, ce qui nécessite des couches de vêtements protectrices supplémentaires !…
Samedi, nous étions vent de travers, et avec le spi asymétrique, nous dévalions à 7,5 nœuds avec un vent de 10 nœuds : grisant ! Mais, le vent est monté, et la descente du spi n’a pas été un modèle du genre : une main brulée par la drisse, le spi à l’eau, la drisse sortie de son réa en tête de mât… Bref, rien de cassé, nous avons récupéré le spi (plein d'eau, il est lourd) mais il va nous falloir monter là-haut. Et dans la même journée, nous avons goûter de nouveau à la navigation dans le brouillard, en toute décontraction car nous étions plus loin des côtes.
Et toujours aucun bateau de plaisance sur l’eau…

Côté sites et escales, nous avons encore été gâtés. A 3 nautiques à l’Ouest de Mjältön, nous avons découvert un chenal entre deux îles qui abritait un port de pêche : Ulvöhamn : superbe ! Puis nous sommes passés à 6 nœuds au pied du phare de Högbonden juché sur son îlot rocheux.
Nous sommes arrivés sous une petite pluie dans une petite baie au Sud de l’île de Åstön pour notre première escale. Pas de ponton comme promis par la documentation, mais un mouillage où l’ancre tient fermement : une bonne nuit, mais « un peu » fraîche dans un cadre champêtre et d’une grande tranquillité.
Jeudi soir nous nous sommes amarrés à Mellanfjärden, encore un ancien port de pêche avec peut-être une petite activité résiduelle. Les installations sont superbes. Et le village un peu plus habité que d’habitude. En plus de la promenade-découverte, du sauna (électrique, mais spacieux et tout neuf), j’ai pu lavé 4 machines de linge. Bon, au moment de les faire sécher, nous avons constaté que le sèche-linge ne fonctionnait pas. Nous avons appelé le maître du port, qui est venu avec son frère électricien pour constater qu’il n’y avait rien à faire, et… est reparti avec le linge mouillé pour le faire sécher chez lui ! Si ce n’est pas un accueil de qualité ! Notre seul regret : non seulement il y avait un restaurant, mais il était ouvert et son menu bien appétissant. Mais la langue anglaise n’est pas aussi pratiquée dans les campagnes qu’à Stockholm, et une incompréhension sur les horaires d’ouverture nous a privés d’un bon repas…
Vendredi soir, nous avions décidé de tenter un mouillage sur l’ïle de Kråkö, dont l’accès nous avons été décrit comme difficile mais faisable, et le lieu idyllique. Nous l’avons donc tenté, comme nous avions tenté il y a une semaine celui de Prästgrundet. A Prästgrundet, tout s’était étonnamment bien passé ; à Kråkö, non ! Et la seule façon de le savoir, c’est d’aller toucher le fond avec ses quilles… mais à très faible vitesse. Nous avons donc touché le fond et fait demi-tour, pour aller deux nautiques plus loin sur l’île d’Innerstön. Le hasard a bien fait les choses… Nous avions un ponton pour nous tout seuls, et un sentier qui nous amenait de l’autre côté de l’île… avec de nombreuses traces d’élan, et ô bonheur, Daniel qui marchait devant a vu l’auteur de ces traces/ Voici le reportage de ce hardi explorateur :

« J’avançais en éclaireur sur un petit sentier dans la forêt. Danièle trainait derrière et regardait ses pieds. Je vois un drôle d’animal devant moi à une cinquantaine de mètre. Il me regarde d’un air stupide, les pattes rentrées en dedans. Il n’est pas très gros, sans doute un jeune moose. Mon premier acte de courage est de reculer et alerter Danièle qui regarde toujours ses pieds…Le temps qu’elle regarde enfin dans la bonne direction, le moose a pris la poudre d’escampette et nous laissant quelques crottes ... »

Un autre voilier nous a rejoint et nous avons ainsi passé la soirée un couple suédois, Elisabeth et Sören : apéritif à bord, barbecue (nous avions acheté par hasard une viande excellente), et discussion jusque fort tard dans la nuit autour d’un feu de camp : très sympa ! Avec des sujets variés : techniques de pêche pour éviter les dégâts par les phoques, fabrication du papier et divers qualité de papier et emballage, financement des pôles de compétitivité suédois… A minuit, pas besoin de lampe de poche pour rejoindre le bateau : il ne faisait pas vraiment nuit…
Une grasse matinée était nécessaire pour se rattraper, et un problème de pompe à eau nous a retenu jusqu’à midi. J’en ai profité pour constater que si le printemps arrive tardivement, les choses ne traîne pas ensuite : les myrtillers qui étaient « nus » il y a 15 jours, sont maintenant couverts de baies, encore vides et pâlottes certes, mais quelle avancée !
Et notre étape hier au soir à Storjungfrund a aussi était fort intéressante. Un ancien port de pêche (encore !) caché derrière une digue en béton à la bretonne (ça, ce n’est pas courant), avec un phare de bonne taille datant de 1853 (ceci explique sans doute cela), où nous sommes seuls en arrivant. Une promenade nous fait découvrir une église du XVII° siècle, un sauna et un mouillage sur plage de sable de l’autre côté de l’île. A notre retour, un autre voilier est amarré derrière nous (deux soirs de suite : l’été approche !). Et le sauna (4 étoiles) chauffe : nous faisons connaître notre désir de prendre le créneau suivant. Il n’y a pas de problème et nous sommes même invités à venir participer à une petite cérémonie religieuse dans l’église, vers 22h. C’est donc tout propres que nous nous présentons, avec le skipper du bateau voisin (qui parle français) devant la porte qui est couverte de graphitis des XVII et XVIII° siècle. Nous sommes 8 personnes dans l’église (sans doute toute la population présente), quelques poèmes sont lus, nous nous joignons à deux chansons (en suédois !), quelques prières, et une grande simplicité. Pour nous c’est une découverte de l’église protestante suédoise agréable. D’autant que nos hôtes ne sont pas avares d’explications : la construction des ces églises dans les plus petits villages répondait à une volonté de l’Etat suédois, qui exerçait sa tutelle via son église. La loi obligeait chaque Suédois à assister à un office une fois par semaine.
Et c’est par respect pour ces pêcheurs qui vivaient isolés dans ces îles dans des conditions difficiles qu’un groupe vient deux fois par an passer quelques jours sur l’île et organise ces offices.
Retour aux bateaux, et… digestif alibi à une conversation à bâtons rompus, cette fois en français !
Dimanche matin se lève sous le soleil et une température plus clémente. Où serons-nous ce soir ?



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jeudi 27 mai 2010

Höga Kusten : Le Nord pour PikouRous

La Suède s’étire tout en longueur : de Ystad le point Sud où nous avons « atterrit » l’an dernier, à Stockholm il y a bien 600 km ; de Stockholm à Mjältön, qui sera le point le plus septentrional atteint par PikouRous, il y a encore près de 500 km ; encore 420 km jusqu’aux côtes Nord de la Baltique (qui s’appelle ici la mer de Botten ou Golfe de Botnia), puis quelques centaines de km de terre jusqu’à la frontière avec la Norvège !
Nous aurions bien voulu pousser plus Nord, mais le temps nous manque ! Nous avons donc atteint hier « notre » Nord : Mjältön, à la latitude de 63°02,19.
Des latitudes N 62°30 à N 63°27 environ, s’étend la High Coast, à la géologie et aux paysages spécifiques. C’est l’endroit en Suède où la terre continue à se soulever avec la plus grande ampleur : 8 mm par an ! Les paysages sont plus vallonnés, les espèces de végétaux plus variées…
Cf les sites : www.y.lst.se ; www.highcoast.net ; www.naturumhogakusten.se.

Dimanche 23 mai, sous une petite pluie persistante nous gardons toujours cap au Nord. Nous croisons plusieurs phoques qui nagent à proximité des filets de pêcheurs : un hasard ?? Nous avons décidé d’aller ce soir à Härnösand, une petite ville qui est à la porte de la Höga Kusten, et nous permettra, nous l’espérons de nous ravitailler (cela fait 9 jours que nous sommes en route sans ravitaillement autre que l’eau et le gaz), et faire un peu de lessive. La ville est située sur un chenal coupé en 3 tronçons par des ponts de moins de 3,5 mètres de tirant d’air : pas pour nous. Elle compte 3 petits ports d’accueil, un par tronçon, et nous étudions avec soin la documentation pour choisir celui qui répondra le mieux à notre besoin. Nous n’arrivons pas à contacter les responsables du port (qui n’ouvre que le 15 juin…). La machine à laver semble appartenir au port central, entre les deux ponts. Nous contactons donc les responsables de l’ouverture des ponts : ceux-ci s’ouvrent à la demande, dans un créneau de 2 heures le matin et entre 18 et 20 heures le soir. Le premier pont se soulèvera donc pour nous ce soir à 18h30. Il nous faut donc adapter la vitesse de notre navigation. Bien sûr, le vent faiblit en début d’après-midi, et nous naviguons sous voile et moteur pendant un temps, puis au moteur. L’accès se fait du Sud par un chenal de quelques kilomètres entre des berges souriantes : le printemps est nettement visible avec le vert printemps des jeunes feuilles sur le vert sombre des conifères. Nous apercevons même un remonte pente sur un petit sommet. Nous arrivons avec un quart d’heure d’avance et… un vent par rafale se lève. Pas moyen de s’amarrer : nous mettons l’ancre pour attendre l’heure. A l’heure dite les feux s’allument, la circulation routière est interrompue et le pont se soulève. Ce n’est pas bien large… mais ça passe ! Nous poursuivons un chenal marqué au plus profond sur la carte à 2,5 m, toujours avec un bon vent. Mais nous avons bien choisi notre abri : nous appontons face à un restaurant qui nous protège complètement du vent ! Ensuite, vient la déception : toutes les installations sont fermées, y compris les toilettes et… la buanderie. Tant pis, nos réserves de linge sont importantes : nous ferons sans ! Et le distributeur de gas-oil est de l’autre côté du 2° pont. Quand le soleil veut bien paraître, la ville est très jolie, mais un peu triste en ce dimanche soir (remarquez, Quimper un dimanche soir du mois de mai, n’est pas très vivante non plus !). Pour changer, nous avions décidé d’aller au restaurant : nous n’avons trouvé que Mac Do ouvert…

Lundi matin, nous nous précipitons au syndicat d’initiatives, où nous sommes très chaleureusement accueillis. Mais rien à faire pour joindre les responsables du port. Nous prenons rendez-vous pour faire lever le 2° pont à 18h, et partons visiter la ville et sa cathédrale (la plus petite de Suède), faire nos courses. Nous déjeunons au restaurant auprès duquel nous sommes amarrés (fort bien) car il est maintenant ouvert, et bricolons sur le bateau. Daniel lâche un peu tôt son amarrage et doit manœuvrer pendant un quart d’heure dans un mouchoir de poche en attendant que le 2° pont ouvre : pas bien large non plus, et encore plus impressionnant, mais ça passe ! Arrêt au poste de gas-oil, et nous nous dirigeons vers Lustholmen, à 3 Nm. Il s’agit d’une presqu’île qui appartient au club nautique de Härnösand et a une excellente réputation. Effectivement, l’endroit est magnifique : baie calme avec vue sur un golf, plage de sable, et les installations sont somptueuses : clubhouse sur une hauteur, douche, sauna, salle de réception flottante, barbecue, etc… Et nous sommes accueillis par une odeur subtile que nous identifierons en nous promenant : le muguet, qui est ouvert !
Mais, bien que la documentation cite une ouverture des installations dès le mois de mai, il n’y a pas un chat !
Toilettes et douche sont accessibles, mais pas le sauna, bouh ! Nous profitons de ce qui s’offre, et aurons même le plaisir de surprendre un ragondin ou autre raton-laveur qui a son terrier dans la berge près du ponton !
Et surtout, nous calfeutrons toutes les ouvertures du bateau avec soin pour la nuit : à 23 heures, il ne fait pas bien nuit, et à 3 heures du matin, il fait jour… Nous ne dormons pas aussi longtemps que nous en aurions besoin !

Mardi 25 mai se lève sous de bons auspices : du soleil et du vent. Et c’est avec entrain que nous reprenons notre chemin vers le Nord. Mais le soleil va bientôt laisser la place aux nuages et au froid. De plus le vent souffle en rafales : entre 3 et 22 nœuds ! Difficile de s’adapter : nous choisissons 1 ris dans la grand’ voile et la trinquette, auxquels nous ajoutons le génois quand le vent se calme. Nous avons choisi de cheminer entre des îles qui nous permettent d’apprécier le changement de paysage, mais les chenaux canalisent le vent, et nous sommes souvent au près, et même obligés de passer au moteur les isthmes les plus étroits. Nous renonçons à nous approcher du Högakustenbron, un pont suspendu immense à 4 nautiques de notre route au Nord : face au vent en rafales, c’est pas facile.
La récompense, ce sont les paysages : c’est tout simplement beau ! Et nous sommes le plus souvent à une vitesse supérieure à 7 kt…
A 13 heures, nous nous ancrons devant le village de pêcheurs de Berghamn. Ce doit être très joli avec le soleil, mais c’est un peu triste aujourd’hui, et FROID ! Déjeuner, sieste, et nous mettons le cap sur Mjältön. Toujours des rafales violentes, et une bonne vitesse.
Mjältön nous a été particulièrement vanté : il s’agit de l’île la plus haute de Suède : 236 mètres. Elle comprend une petite lagune dans organisée avec des pontons et quelques installations pour l’accueil des plaisanciers. Et il est de tradition depuis quelques dizaines d’années que les plaisanciers qui y mouillent montent au sommet en y apportant un caillou. Comme nous n’arriverons pas avant 19 heures, nous débattons : sauna ce soir et escalade demain matin ou l’inverse ?
Nous arrivons, et le site est à la hauteur de sa réputation. Nous accédons par un court chenal au lagon, tout rond, au pied de la colline et entouré d’une végétation luxuriante. Un peu sombre cependant. Nous cherchons les pontons : ils sont bien au sec sur les berges (pour l’hiver ??). Il reste un débarcadère un peu vieillot de 1m de large. Nous décidons de nous y amarrer avec une ancre arrière. Pas si facile compte-tenu du vent qui pénètre partiellement dans la baie ! Et le débarcadère est un peu fragile : nous préférons amarrer notre avant aux arbres sur la berge. Alors sauna ou escalade ? Déception, dans le sauna, le poêle a été enlevé (en cours de remplacement ?). Ce sera donc escalade, à la nuit tombante, avec des « traces » d’élans un peu partout, dans un cadre magnifique : il y a pire situation. Avec une vue sur notre lagon à mi-pente, et une vue à 360° sur les collines et l’archipel environnant. Bien sûr, nous déposons nos deux cailloux sur le tas existant.




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lundi 24 mai 2010

En route vers le Nord

Notre objectif est d’aller le plus au Nord possible, mais notre priorité reste d’arriver à l’entrée du Göta Kanal qui nous permettra de traverser la Suède, dès son ouverture le 7 juin. C’est-à-dire qu’après être montés bien au Nord de Stockholm, il nous faudra redescendre au Sud. Et puis, il y a l’île de Gotland à visiter par là, que nous n’avons pas eu le temps de voir l’an dernier… Beaucoup de lieux à visiter, et une météo peu favorable : printemps en retard, puis haute pression stable et donc petits vents nous attendent.

Nous sommes aussi prévenus : certes, il fait très beau et même chaud au soleil, mais sur la mer encore froide la chaleur développe des brumes qui peuvent être épaisses et persistantes en mai…

Dernière précision, il n’y a pas de guide de navigation après cette étape, mais seulement une description des abris et ports d’accueil : à nous d’improviser avec les cartes.

C’est donc avec un petit vent que nous quittons Öregrund lundi 17 mai ; petit et bien entendu, contraire ! En fin d’après-midi, le vent nous lâche carrément dans une zone où les possibilités de mouillage n’abondent pas. Nous nous dirigeons vers des bouées référencées sur notre documentation à Björnsundet : pas de bouée (ce n’est sans doute pas encore la saison, ou bien les glaces de l’hiver les ont arrachées ??). Pas de problème, nous allons nous ancrer ! Mais… le fond est de roches et l’ancre refuse de tenir. Nous voilà donc repartis au moteur vers l’île d’Eggegrund, à 10 nautiques plus au Nord. Là aussi nous sommes sensés nous accrocher à une bouée… Sera-t-elle en place ? Eh ! Oui, nous voilà rassurés. Le mouillage n’est pas particulièrement attractif, mais nous passons une bonne nuit.

Au lever, une bonne surprise : le soleil nous permet de prendre notre petit-déjeuner dans le cockpit. Notre navigation commence à ressembler plus à des vacances qu’à un entraînement à la survie.

Et le vent sera certes contraire, mais présent toute la journée. C’est en fin de journée que la difficulté se présente : nous avons choisi de nous abriter à Axmar Brugga qui se blottit au fond d’un petit archipel et s’atteint par un chenal étroit et tortueux… mais magnifique. La prise de bouée devant le ponton n’est pas une réussite fameuse : vent de travers et amarre trop courte (pourtant, nous le savions !) nous obligent à recommencer.

Nous sommes accueillis par… les hirondelles et autres oiseaux de mer ou non. Le restaurant promis est bien là, fermé. Ce n’est pas la saison, vous dis-je ! Le sauna, certes électrique est aussi là, mais… ouvert ! En tripotant un peu les interrupteurs et autres contacteurs nous parvenons à le mettre en route. Le temps de faire une belle balade, autour d’une ancienne (lire très ancienne) usine sidérurgique, toute équipée y compris des restes du château de son propriétaire, et le sauna est chaud… Certes le printemps est là, mais nous découvrons encore une plaque de neige, et le muguet n’est pas encore fleuri.

Au petit matin, quelques locaux sont au travail… pour préparer la saison. Ils nous rassurent : nous avons bien fait d’utiliser le sauna, et ne veulent pas que nous payons la nuitée : ce n’est pas la saison ! D’ailleurs, nous sommes le premier bateau à faire escale cette année…

Ce mercredi matin, nous avons pris notre temps : le brouillard annoncé était bien là. Rester à notre mouillage ou reprendre le chenal, traverser l’archipel et naviguer sans rien voir ?? Après moultes hésitations, nous voilà repartis. Le chenal semble plus facile à prendre dans la brume. La navigation au GPS, validée par le tracé des côtes et la détection des balises par le radar et l'AIS qui nous donne la position des gros bateaux dans le secteur offre un "certain" confort. Mais les conditions finissent par nous peser, : nous constamment à tendre l'oreille à l'écoute d'éventuels petits bateaux...d’autant que le vent nous lâche aussi dans l’après-midi. L’abri le plus proche semble avoir tout pour nous plaire… Mais si nous avons bien compris que le court chenal d’accès (10 m de long) était dragué à 2 m de profondeur, nous n’avons pas trouvé la profondeur dans le port. Notre tirant d’eau est toujours de 1,60 m et les hautes pressions ont plutôt tendance à réduire les hauteurs d’eau indiquées sur les cartes. Fatigués, nous décidons de tenter le coup. Le brouillard est toujours aussi dense et nous découvrons l’île quelques centaines de mètres avant de prendre le chenal. Daniel adapte la vitesse aux conditions météo et au lieu : 0,0x nœuds : on ne peut pas entrer avec une vitesse négative ?? Le sondeur confirme le profondeur du chenal, mais nous apprend ensuite que le fond du port peut remonter à 1,80 m. Et l’espace de manœuvre équivaut à un grand mouchoir de poche. Mais ça passe ! Il nous faudra quand même une marche de deux heures dans l’île pour décompresser… Une île superbe et très contrastée : nous vous laissons regarder les photos ! Et, bien sûr, déserte à cette époque de l’année : je vous rappelle que ce n’est pas la saison, et hors week-end, les maisons de pêcheurs, devenues résidences secondaires sont inoccupées. Nous profitons encore des oiseaux de toutes sortes, y compris d’une petit colonie de goélands installée à 20 m du ponton.

Les paysages de cailloux sont spécifiques des îles de ce coin de Suède. Les glaciers, en se retirant il y a 10000 ans ont râpé le sol et détaché ces morceaux de rocs. Souvent, on trouve une sorte de lagune dans l’île, dans laquelle se sont installés des pêcheurs.

Jeudi se lève toujours dans le brouillard. Nous optons pour la tranquillité, et la poursuite de notre découverte de l’île. Mais à 15 h, le brouillard se lève, et nous revoilà en route vers le Nord.

Deux bonnes heures de navigation sous spi nous emmènent au Sud de l’île de Agö. Une zone de protection de phoques apparaît sur la carte et, effectivement, nous commençons en passant sous le vent à percevoir une certaine odeur (ou une odeur certaine ?) de poisson pourri, puis à entendre des ronflements, pour finir par apercevoir la colonie pour partie dans l’eau, pour partie sur les rochers. Il y a bien plusieurs centaines d’individus : impressionnant ! Mais ils restent bien à l’écart dans l’enceinte de la zone protégée : ils ont sans doute appris à lire les cartes !

Nous poursuivons vers notre mouillage, à deux pas, et entrons dans une superbe baie. Nous n’y serons pas seuls : pour une fois un autre voilier est amarré, et son équipage semble fana pêche. Mais il se fait tard et notre descriptif nous signale un sauna : à peine amarrés, nous partons à sa recherche : sauna 4 étoiles, chauffé au bois qui malheureusement est bien humide. Il nous faudra bien deux heures pour faire prendre le feu et chauffer la pièce. Mais quelle récompense !

Vendredi matin, nous partons à pied découvrir l’île. Forts de notre savoir acquis à Vässarö, nous savons maintenant reconnaître les crottes d’élans… et le chemin en est très largement semé. Les alentours aussi, d’ailleurs. On peut même dire que la densité en est supérieure à celle des crottes de chien dans le XVI° arrondissement de Paris ! Nous sommes donc à l’affût… Mais ils se cachent trop bien.

A 2 km se trouve un ancien port de pêche, avec une église qui nous semble toute neuve… En discutant avec un des habitants, nous apprendrons que l’île fêtera les 350 ans de l’église et du village cet été ! Pas question pour un voilier d’entrer dans ce port : comme souvent, la terre s’est soulevée ici, et seules les barques peuvent encore y trouver un abri.

Bonne surprise au retour, nos voisins nous proposent une partie de leur pêche : 4 superbes brochets et 3 perches ! Ils nous confirment qu’il est possible de les cuire au barbecue : nous nous lançons. Vu nos talents dans le domaine, ils nous prendrons en pitié et nous aiderons à faire démarrer le feu, avec du bois toujours humide, à vider les poissons, les assaisonner et les envelopper en papillotes. Qu’ils doivent paraître empruntés ces Français !

Au résultat, nous sommes repus, et notre frigo contient de plus 3 brochets et demi cuits pour les jours à venir.

Et un café à bord de PikouRous est aussi l’occasion de bien discuter et de recueillir des conseils sur les bons coins à visiter plus au Nord.

Au fait, un panneau nous réclame le prix d’une nuit, à glisser dans une boîte : 2 euros (SIC).

Ce n’est pas tout ça : il est déjà 16h30, il serait peut-être temps de partir ? Ce sera au moteur car le vent n’est pas bien vaillant, et pour une très courte navigation vers le port d’accueil de Hölick. Nous croisons une barge de grumes tirées par un remorqueur : il doit y avoir dans le coin une usine de papier. Sans doute charmant au temps de la pêche, le village de Hölick modernisé ne nous inspire pas. Tout est bien sûr fermé. Mais il y de l’eau sur les pontons (toujours pas d’électricité) : nous faisons les pleins avant de nous apercevoir que sa couleur approche celle du coca cola… Il paraît que cela est normal, et qu’elle est fort bonne (nota : deux jours plus tard, nous ne sommes pas malades). Après une bonne nuit, nous repartirons tôt le lendemain.

Samedi est une grande journée de navigation par rapport aux jours précédents : le vent est là, pas violent, mais suffisant. Selon les conseils de nos voisins d’Agö, nous nous dirigeons vers Lill Lubban à 40 Nm. Nous croisons un phoque, toujours aussi circonspect. L’arrivée dans la baie de Lill Lubban en début de soirée est un enchantement. A gauche, le port de pêche de Galström : il y a bien 2 ou 3 bateaux en activité, ce qui est peu courant dans la Baltique. Devant la baie, à droite deux presqu’îles dont celle de Lill Lubban où est établie une base du plus grand club de voile suédois le Svenska Kryssarklubben, dont nous sommes membres grâce à Göran. Les installations : ponton, véranda, sauna… sont superbes. Mais… tout est fermé, et nous sommes accueillis par les oiseaux : ce n’est toujours pas la saison. Il est tard, nous sommes bien fatigués, une priorité s’impose : le sauna. D’autant que le bois est bien sec : une allumette et quelques brindilles suffisent. En revanche, il ne faut pas s’éloigner longtemps car le bois est brûlé à vitesse grand V. En ¾ d'heure, le sauna est prêt. Vue sur la baie, dans un petit coin abrité, avec les canards, l’eau d’une source, un ponton pour aller se jeter dans la mer : 5 étoiles ! Pour la baignade, nous nous abstiendrons. Nous sommes bretons, mais 10° c’est un peu froid…

Dimanche aurait pu être une journée de tourisme puisque Galström abrite un village intéressant (selon la documentation), des sentiers, des pierres particulières, et surtout une ancienne (lire très ancienne) usine sidérurgique, à visiter. Mais il pleut… C’est donc en mer que nous passerons la journée, en compagnie de quelques phoques, en route vers Härnösand, dont nos voisins de Agö nous ont dit grand bien.




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Aspects techniques

Galop d’essai

Certes les conditions météorologiques n’étaient pas très favorables, mais le soleil se montrait plus généreux : mardi 11 mai nous n’y tenions plus, et avons décidé de « tâter le terrain » dans l’archipel juste au Nord de Hallstavik. Bien conseillés par Göran nous avons découvert deux mouillages magnifiques : Vässarö et Sladdarön.
La première île appartient à une organisation scoute, et accueille environ 30 000 enfants chaque année. L’aménagement est à la hauteur. Un sentier découverte nous a permis de perfectionner nos connaissances de l’élan, de ses traces et de ces crottes… ce qui nous a servi quelques jours plus tard. Nous y avons aussi « levé » un lièvre. PikouRous était le seul bateau de plaisance au mouillage.
Sladdarön était carrément déserte et l’île nous appartenait, promenade superbe et mouillage bien aménagé où nous avons pu faire de la musique au soleil sans gêner quiconque. Nous avons aussi préparé le petit bois pour un barbecue du soir, mais lorsque le soleil s’est caché vers 18h, un froid de canard est retombé, et nous avons dîné… à bord !
Et jeudi, un bon vent, dans le nez (lire un vent glacial) nous a ramenés à Hallstavik : le confort a du bon…
Tous les journaux suédois faisaient leur une en fin de semaine sur l’arrivée du printemps ! C’est qu’elle s’était fait attendre… Nous voilà donc repartis samedi 15 mai dans l’archipel avec Salofsie le bateau de Göran et Birgitta. Courte navigation vers Singö, où nous trouvons deux autres voiliers : c’est le week-end ! Nous avons quelques difficultés à trouver le chemin tracé à travers bois, ce qui vaudra sans doute à Daniel sa première tique… Il fait un temps magnifique, et pour la première fois, nous ne mettrons pas le chauffage avant d’aller nous coucher (la température de l’eau avoisine toujours les 8°). Une autre courte navigation vers le Nord nous amène à Öregrund. Nous avons tout de même le temps de tomber en panne de gaz (et pourtant les repas chauds sont importants en mer). Le seul point d’approvisionnement est à 2 km et va fermer (à 15h le dimanche) quand nous arrivons : il faudra faire vite ! Nous connaissons déjà la petite ville d’Öregrund que nous avons visitée par la terre l’an dernier. Elle a un passé chargé : incendies, peste, desstructions russes… mais c’est aussi l’une des premières villégiatures de la haute société suédoise : très agréable !
Salofsie rentre à Hallstavik, PikouRous poursuit sa route vers le Nord.



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dimanche 9 mai 2010

Nous avons vu des mooses (des élans) !!!!

Ben, nous savions que la Suède était au Nord de l'Europe... Mais nous pouvons encore le confirmer ! Il fait frrrrrrroid. Entre 6° et 10° pour les maximales. L'eau est toujours à 3° et ne contribue pas du tout à réchauffer l'atmosphère. Sans vent et avec du soleil, c'est plutôt agréable, mais le bateau n'avancerait pas, et dès qu'il y a du vent, c'est glacial. Tout cela pour expliquer que nous sommes toujours à Hallstavik à préparer le bateau.
La préparation prend des formes diverses. Nous avons par exemple été dans l'archipel de Aland (qui dépend de la Finlande) en ferry. Cela nous a permis d'acheter un peu de vin hors TVA suédoise, tout en complétant notre connaissance de l'Histoire de l'archipel avec la visite d'un château bâti et rebâti par les souverains suédois A/C du XIV° siècle et celle des ruines d'une forteresse bâtie par les Russes au début du XIX° siècle (Bommarsund).
Nous avons quasiment terminé l'installation de l'électronique. Nous avons resserré un boulon qui permet de maintenir les premières barres de flèches (cela signifie que Danièle est encore montée à ce niveau dans le mât). Nous avons fait le ravitaillement à Uppsala, mais aussi à Stockholm, ce qui nous a permis de visiter la cathédrale qui vient d'être rénovée en vue du mariage de la princesse Victoria qui se tiendra courant juin. L'intérieur de la cathédrale est maintenant tout d'or et d'argent et si elle n'est pas très grande, elle est impressionnante !
Tout a trouvé sa place sur le bateau y compris les vêtements et une guitare "made in China" mais toute neuve !
Ne manquent que quelques degrés supplémentaires, nous sommes quasi-prêts !
En attendant, nous avons aidé Göran à lessiver la peinture de sa maison, nous avons aperçu vendredi soir un élan à 50 m de sa maison, et en avons vus 4, puis 1 de très près samedi soir en rentrant de Stockholm. Le groupe de 4 nous a beaucoup impressionné : les animaux, de taille adulte (nettement plus gros que des chevaux, mais avec des pattes fines, une attitude quelque peu hautaine et une démarche relativement gracieuse) broutaient à quelques dizaines de mètres de la route en bordure d'un bois et n'ont pas bougé lorsque nous avons stoppé la voiture et en sommes sortis pour mieux les regarder.

Aspect technique :
  • installation de la nouvelle version du logiciel de navigation Noé sur l'ordinateur de bord
  • mise en place d'un fusible 10 A sur le circuit de l'éolienne ; shunt du boîtier de régulation qui n'a jamais fonctionné depuis le début de notre croisière en 2009. Au bilan : l'éolienne délivrait aujourd'hui 3 Ah avec des vents de l'ordre de 15 kt
  • installation d'une table montée sur une platine boulonnée à l'intérieur du cockpit (système suédois ingénieux ; photos à venir)
  • Mise en place d'un davier pour le mouillage arrière (système suédois ingénieux ; photos à venir)
  • Installation d'un loquet pour maintenir le tableau électrique




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dimanche 2 mai 2010

A pied d’œuvre !

Le bateau est à l’eau depuis mercredi 28 avril, et le mât a été mis en place le lendemain à 10 heures, comme prévu : cela nous change des retards à répétition dont nous avons l’habitude. Ah ! Quand même : le motoriste n’interviendra que demain, et quelques finitions seront nécessaires (joints perdus lors du démontage, fusible sous-dimensionné ou petit trou sur un franc bord causé lors du chantier), mais vendredi veille de grand week-end, tout est terminé pour ce qui est du travail des professionnels. Et c’est aussi bien pour nous car le 30 avril, on fête le printemps en Suède : grands feux de joie, chansons et boisson !
Reste donc notre partie du travail de remise en état du bateau.
Côté extérieur : armement, c’est-à-dire, mise en place de la bôme, de tous les cordages et des voiles, remise en place des ancres, en ajoutant les améliorations que nous avons préparées pendant l’hiver …
Côté intérieur : du ménage, du rangement, une réinstallation de la vaisselle, des vêtements… chauds, mais quand même avec un maillot de bain, au cas ou nous rencontrerions un sauna, et encore du rangement car le but est d’être capable de retrouver rapidement au moment nécessaire n’importe quel objet à bord. Le bord, c’est petit, mais c’est plein de recoins, et des objets il y en a sans doute quelques milliers ! Il faut aussi penser à la remise en eau (ouf ! le gel n’a rien endommagé), au test du chauffage (nous travaillons sous un ciel bleu, mais la température n’est pas très haute, et il est prévu qu’elle descende), et surtout à l’installation de l’électronique. Nous avons tout mis à l’abri du gel pour l’hiver, et comme le mât a été démonté, il y a « quelques » connexions à refaire entre le pied de mât et le cockpit, mais aussi au niveau du tableau électrique de bord. Nous avons décidé de nous en tenir au minimum pour rejoindre Hallstavik près de la maison de Göran où nous terminerons dans des conditions plus confortables. Il nous faut tout de même disposer de l’ordinateur de bord, du GPS, radio VHF et lampes de mât et de pont. On verra plus tard pour le radar, la radio FM, les feux de navigation et les capteurs anémométriques (vent).
Nous avons aussi testé le réfrigérateur… mais uniquement pour le fun : il n’y en a pas besoin !
Il faut dire que l’hiver a non seulement été particulièrement froid cet hiver en Suède, mais aussi particulièrement long. Nous avons quitté Paris au couleur du vert printemps, mais nous avons atterri dans un Stockholm aux couleurs ternes : la neige a laissé des près tout gris, et le seul vert des forêts est celui des épineux. La mer n’est dégelée que depuis 15 jours, la neige a fondu et la terre a dégelé en surface, mais pas en profondeur : le paysage est plutôt mouillé, voire inondé. En revanche, de nombreux animaux «sortent du bois» : en deux jours nous avons vu 3 blaireaux (morts au bord de la route) et 5 chevreuils en pleine forme (toujours pas d’élan).
Bref, après 2 jours et demi de travail acharné (cf la sieste… bien méritée de Daniel sur une photo), nous sommes prêts à partir pour Hallstavik. Départ samedi midi sous un soleil magnifique, avec un vent favorable. Que pourrait-on demander de mieux ? Quelques degré supplémentaires ?? Il fait au meilleur de la journée 8 ou 10° et l’eau est presqu’à 6°C !
Nous sommes satisfaits de l’armement du bateau, les voiles montent sans problème, sauf le 3° ris qu’il faudra repasser, mais vu les conditions météo, nous n’en aurons pas besoin.
Nous tentons prudemment l’entrée du chenal du port de Kapelskär un peu avant 19 h : il est sensé être dragué à 1,80m, et notre tirant d’eau n’est «que» de 1,60 m. Mais dès la première balise, nous sentons un frottement peu encourageant : n’écoutant que notre courage nous faisons un demi-tour rapide, et nous dirigeons vers l’île de Lidö à 1 heure de route, que nous connaissons déjà. Malgré des plaques de neige sur les rives, elle nous paraît bien accueillante ! Nous sommes presque à la maison.
Prudence, cependant : nous mouillons à la française !Dimanche, départ à 9h15, et 9 heures de navigation sous un superbe soleil, mais des températures encore plus basses : au mieux l’air est 6 ou 7°, et nous sommes au près, quant à la mer il n’atteint pas 4° en open sea (en dehors de l’archipel) ! Les pantalons en polaire sous le pantalon de quart, le passe-montagne, les bonnets et les gants intégraux ne sont pas de trop ! Côté circulation maritime, nous ne sommes pas gênés : à part quelques gros ferries, il y a peu de monde sur l’eau. Les bateaux sont encore en hivernage.Et les rivages des îles sont aussi un peu désolés : peu de drapeaux sur les mâts à côté des maisons, et encore moins de bateaux à l’eau.
Sommes arrivés à bon port après 88 miles de navigation, dans les temps prévus, et Birgitta nous avait concocté une goulash, de quoi nous réchauffer !


Aspect technique
  • Inversion du montage du hale bas de bôme. Mise en place d’une poulie en pied de mât pour renvoi de la bosse vers l’arrière. Excellent fonctionnement du hale bas. Les frottements sont quasi nuls.
  • Excellent comportement de l’ordinateur de bord après un changement de barrette RAM (1Go au lieu de 512 Mo) et remplacement des ventilateurs. En attente d’installation de Noé version Vista.
  • Réglage du mât selon les mesures avant démâtage. Changement de la drisse de GV par une drisse en Dynema et mise en place d’une poulie Harken ESP 57 en pied de mât. Les manœuvres de GV sont grandement facilitées. Impossible cependant de changer le réa de tête de mât à cause d’un axe récalcitrant.
  • Ajout d’une lampe de pont au dessous de l’antenne Radar.
  • Élargissement du passage de chaine dans la fermeture de la baille à mouillage.
  • Remplacement du passe câble col de cygne par un boitier de type «dorade». Le passage des câbles en pied de mât est grandement facilité et l’étanchéité semble meilleure.
  • Reste à installer les poulies de manœuvre de la bosse d’enrouleur et le davier du mouillage arrière (NOA).
  • remplacement du stick de barre.
Après levage par la grue et dépose sur le terre plain, j’ai pu constater que la quille droite ne remonte plus dans le bateau. Le chantier a refait une stratification époxy (3,5 kg d’époxy !) sur la branche arrière droite du cadre métallique qui reprend les efforts des quilles. De nombreux joints congé ont également été repris dans les fonds. La cuisine n’a pas été démontée.
Les quilles n’ont pas été déposées. Un joint époxy a été refait autour. Une petite couche d’antifouling (interdit normalement en Baltique…). Au final, plus de peur que de mal !