mercredi 19 août 2009

Le début de la fin de l’été ?


Ces derniers jours ont été très calmes : nous avons finalement décidé de récupérer nos garçons et fille à Nynäshamn, qui se situe entre Stockholm et Svanska où ils atterrissent. Pas mal de vent prévu, un souvenir du Cap de Landsort encore ému, et un équipage encore vaseux justifient ce choix. Donc, nous n’avons fait que de courtes navigations (en moyenne 10 miles par jour), autour de Nynäshamn.
Mais les mouillages agréables n’ont pas manqué pour autant ! Vendredi 14 août, nous étions dans l’obligation de faire escale à Nynäshamn : la bouteille de gaz « suédoise » que nous avions achetée en arrivant en Suède pour éviter tout problème, s’est avérée pas si suédoise que cela… équivalente, mais… Il nous a donc fallu plusieurs escales, appels à notre vendeur initial et patience de Daniel pour enfin réussir à échanger notre bouteille vide contre une bouteille 100 % suédoise…





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Nynäshamn est une toute petite ville, qui propose à 200 m du port tout le nécessaire : nous n’avions pas besoin de plus ! Le terminus du train se situe près du « Gästhamn » (Guest harbour en Français). Le lendemain soir, c’est à 2 miles de Nynäshamn (mais après une navigation de 9 miles) que nous avons mouillé, à la suédoise. Un mouillage bien connu des habitants de cette ville qui peuvent tout oublier à ½ heure de chez eux, car l’endroit paraît isolé ! Des voisins charmants, un petit tour d’annexe : bien ! Pas loin de Nynäshamn, certes, mais suffisamment pour voir le « Emerald Princess », un énorme paquebot en escale près de la ville (je suppose qu’il est trop gros pour entrer dans le port) et les ferries qui emmenaient les passagers à terre.
Dimanche soir nous faisions halte sur l’île de Rånö cette île nous avait beaucoup plu lors de notre montée vers Stockholm, et elle propose plusieurs abris, dont un nous convenait bien compte tenu de l’orientation des vents, assez forts, prévus. La navigation fut courte mais intense, dans des conditions similaires à celles que nous avions rencontrées un mois plutôt dans la même zone (25 kt bien établi avec des rafales à 35 kt, autant dire qu’au portant la bôme est au placard…). Bref, sans grand’voile, et avec la trinquette à l’avant, nous étions régulièrement à 6 kt (au portant). La baie sur Rånö était en effet bien protégée, mais son entrée ne l’était pas, et elle était quelque peu étroite : encore une aventure !
Note du skipper : lors de ce mouillage, nous avons découvert la possibilité pour notre ancre (FOBLIGHT) de recevoir un réglage « vase » ou « sable », ce qui change tout. Cette ancre en position sable n’est pas assez angulée et décroche au moindre effort. En position « vase », elle semble tenir parfaitement. Depuis le départ de France, nous étions bien sûr en position « sable » ! et nous décrochions régulièrement dans les mouillages sauvages. A noter que notre mouillage principal est rangé dans la baille à mouillage à l’avant et que nous utilisons le mouillage léger à l’arrière constitué de l’ancre « FOBLIGHT », de trois mètres de chaine et d’un orin textile de 30 m…à la suédoise en somme.
Nous avions évoqué la possibilité de déjeuner dans le restaurant que nous avions repéré un mois auparavant, mais nous constatons qu’il n’ouvre que le samedi à compter du 15 août… D’ailleurs ce coup de vent a apporté (en plus de quelques averses) une fraîcheur certaine. Il y a bien encore quelques framboises, mais plus de fraises du tout et les myrtilles commencent à s’étirer pour tomber. Nous avons même vu des fougères vaguement jaunies…
Côté lumière, c’est aussi moins gai : Dès 20 heures, le soleil est couché. Certes, il se montre tôt le matin, et au peut encore apercevoir un rayon lumineux venant du pôle autour de minuit, mais pas plus. C’est qu’en Suède, comme ailleurs, le 21 septembre, les jours et les nuits auront la même longueur. Mais la vitesse du changement est impressionnante ! Et les mouillages répertoriés sont très largement déserts. Et même lorsqu’il y a plusieurs bateaux, la moitié est étrangère (lire allemande, mais très rarement finlandaise ou néo-zélandaise) et l’autre suédoise.
Lundi : cap sur Nynäshamn. La horde débarque mercredi soir (Pierre, Nathalie et Patrick) pour un séjour condensé qu’il nous faut préparer. Lessive, nettoyage et surtout… ré-aménagement ! Le bateau peut accueillir 5 personnes, mais pas sans restreindre la liberté des deux premiers occupants à s’étaler partout !
Nous sommes aussi repassé voir un médecin : les antibiotiques semblent agir (mais personne ne sait vraiment sur quoi)…
Et Daniel a plongé dans le port pour récupérer les super amarres et l’amortisseur en caoutchouc achetés à prix d’or dans les sud de la Suède. Il faut préciser que les amarres ne sont pas allées toutes seules au fond du port mais que cette situation résulte d’un lancé d’amarres plutôt scabreux à l’arrivée à Nynäshamn.
Mercredi soir, nous sommes prêts : le frigo est plein, un gâteau au chocolat (sans gluten, ça va rouspéter) est dans le four, le saumon à la mode suédoise attend d’être servi…
Et le train de nos invités a quitté Stockholm !

vendredi 14 août 2009

Les secours suédois et la règlementation

Nous avons eu l’occasion du 9 au 13 août de mouiller dans plusieurs sites fort agréables. L’île de Lidö, que Göran nous a fait visiter ainsi que le mouillage de Träskö Storö, les îles de Björnö et Utö. Des étapes de 25 miles en moyenne, vers le Sud pour aller chercher nos fils à l’aéroport de Svanska, près de Nyköping, tantôt à la voile et tantôt au moteur en fonction des conditions météo…Plusieurs des îles en question sont gérées par « la fondation pour l’archipel », créée en 1959. A cette époque, les îles se dépeuplaient, et les surfaces cultivables étaient abandonnées. Cette fondation a peu à peu acquis 15 % de la surface de l’archipel de Stockholm, avec pour objectif d’y soutenir la vie des hommes (agriculture en particulier), la conservation de la nature, en générant les fonds nécessaires à partir du tourisme. Et cela marche ! Nous, touristes trouvant des infrastructures adaptées dans les îles, et des Suédois sont revenus habiter dans l’archipel.
Lidö est plus agraire, Utö exploitait des mines de fer dès le XII° siècle. Les sites anciens (enfin… ceux qui ont été reconstruits après que les Russes aient tout brûlé en 1719) sont conservés et réutilisés. Il est très agréable d’aller s’y promener, baigner… et Träskö Storö met aussi à disposition de tous deux saunas traditionnels : un coût d’environ 2 € par heure et par personne est demandé, ainsi que quelques coups de scie ou de hache pour alimenter la pile de bois nécessaire au foyer (à glisser dans une boite)… Et cela marche !De Björnö, nous n’avons pas vu grand’ chose car nous avons eu d’autres préoccupations (voir ci-dessous), mais le petite baie au Nord Est de l’île est bien abritée et tranquille.
Il n’y a qu’un site qui nous a déçu : le site de Vadviken à Dalarö. La site est magnifique, et arbore les villas secondaires des riches habitants de Stockholm du XIX° siècle. Mais le port fait triste mine : installation électrique rouillée (sur les pontons, ce n’est pas très sain), maître de port très occupé par d’autres fonctions que les siennes, absence de service : nous sommes repartis, et avons trouvé notre bonheur à Utö ! C’est aussi cela l’archipel : les mouillages possibles sont innombrables, et notre liberté de manœuvre très grande.
Curiosité : le 10 août, Daniel et Göran (je dormais) ont aperçu un hydravion au décollage : c’est, semble t’il, normal, et aucune règle particulière n’est applicable. Comme nous n’avons pas d’image de ce jour-là, je vous en montre une autre : il est courant d’avoir son bateau au pas de sa porte dans l’archipel, mais on peut aussi avoir son avion !Depuis quelques jours, je ne me sentais pas bien, et mardi, la douleur s’intensifie et la fièvre s’installe. Pas de problème : j’avais identifié avant notre départ un service du CHU de Toulouse qui consulte par téléphone les Français en mer de par le monde : nous les contactons. Devant les symptômes qualifiés de « bâtards » par le médecin, celui-ci juge qu’il est possible que je présente un problème important et qu’il est urgent de lever le doute. Il contacte les secours français qui ont des accords avec les secours suédois : un bateau léger (pneumatique très rapide) vient me chercher dans l’heure dans notre mouillage au milieu de l’archipel. J’y suis juchée comme sur une moto, exposée au vent apparent et à la bruine qui tombe, avec mon gilet de sauvetage que j’ai été priée d’enfiler. En dix minutes je suis à un embarcadère et suis transférée à l’équipage d’une ambulance qui m’emmène dans un hôpital de Stockholm. Bref, pas la version tourisme-confort, mais la version efficacité-rapidité (comme pour les services de secours français – faut dire que nous avons de la famille dans le domaine, il ne faut pas se fâcher !).
Après une attente digne de celle des services des urgences français (je ne présentais effectivement pas un cas des plus inquiétants), et après quelques tests, le verdict est rendu : rien de grave. Sans doute une manifestation plus gênante de mes bobos habituels ! Et comme mes interlocuteurs sont des urgentistes, je reçois une petite dose de pilules, et pour le reste, à moi de me débrouiller (c’est moi qui résume). Il m’est cependant recommandé d’aller voir « mon » généraliste dans le mois qui vient. Euh… ! Je suis encore en Suède pour un mois et demi ? Alors, il me faut aller voir « un » généraliste : c’est la règlementation !
Et comme le veut aussi la règlementation suédoise (et sans doute française), comme je peux sortir en marchant de l’hôpital, à moi de rentrer par mes propres moyens. Re-euh… ! C’est qu’il est minuit, que je ne sais pas où je suis, et que mon lit est sur une île à plusieurs dizaines de kilomètres… Pas d’hôtel dans le coin… Pas de téléphone (je l’ai laissé à Daniel).
Nota : le téléphone satellitaire Iridium, c’est sans doute bien, mais comme c’est cher, nous ne l’utilisons jamais, et le jour où nous en avons besoin, nous avons oublié que nous avions un !
A force d’expliquer ma difficulté, et compte tenu qu’à cette heure le service des urgences n’est plus débordé, je suppose que quelqu’un décide d’oublier le fait que j’occupe encore ma civière jusqu’à 6 heures du matin…
Et à 6 heures du matin, il fait jour ! Je peux me renseigner sur l’endroit où je suis, acheter des tickets de transport : Byzance, quoi ! Ce qui me permettra via un trajet : bus-métro-métro-train-bus (avec mon gilet de sauvetage, et pour 5 €) de rejoindre Dalarö au Sud de Stockholm le lendemain matin, où Daniel pourra amener le bateau et me récupérer...
Bilan pour moi : je suis toujours aussi malade, mais je sais que cela n’est pas grave : ce n’est pas si mal !
Et leçon : la règlementation, c’est important, mais certains cas nécessitent parfois des assouplissements…
Alors Utö a été notre point de repos : beaucoup de siestes, et de lecture attentive des notices de la pharmacie de bord. Demain sera un nouveau jour…

lundi 10 août 2009

Turku et retour en Suède

Je suis incapable de vous donner un avis tranché sur cette ville : l’ai-je aimée ? Sans doute que notre séjour a été trop court, et il était aussi mal préparé, certes…
La ville s’étire sur 3 km entre son château et la cathédrale, siège de l’église finlandaise. Les rues sont tracées au cordeau : la ville aurait brûlé 30 fois au cours de son histoire. Turku était la « capitale » de la Finlande quand celle-ci était suédoise (pendant 600 ans, et jusqu’en 1809 ou elle est devenue russe). Les Russes ont souhaité une capitale plus proche : Helsinki. La cathédrale, dont les plus anciens tronçons datent du XIII° siècle, a été rénovée après quelques incendies et l’intérieur a été recouvert d’un enduit qui ressemble fort à du ciment : impression dérangeante pour nous. Le château, de la même époque, est magnifique, superbement restauré et mis en valeur. Mais les docks, embarcadères des ferries… sont à ses pieds ! La ville a un passé nautique très riche, et un musée à la hauteur. Le port de plaisance est bien situé, et nous disposons de tout le nécessaire (même le sauna, pourtant électrique n’est pas si mal, et la WIFI fonctionne bien), mais l’accueil est frais, et les voisins discrets… du moins jusqu’à notre départ, car à ce moment, beaucoup sont venus nous saluer ?? Le bureau du tourisme est très efficace, et dispose de nombreuses brochures en français, et les touristes y sont les rois. La ville regorge de tous les produits nécessaires. Nous avons trouvé un magasin d’accastillage disposant de plus de choix que partout en France ou en Suède. Les marchés ouverts ont été conservés, et nous avons pu y acheter aussi bien notre viande, notre fromage que du renne séché et des baies arctiques. Il y avait aussi différents pains frais sans gluten, mais je suis un peu malade depuis, alors ?
Les relations avec la Suède sont toujours restées importantes, et la plupart des panneaux en ville sont rédigés au moins dans ces deux langues (heureusement pour nous : la langue finlandaise est vraiment déroutante pour quelqu’un qui ne s’y est pas préparé !). Nous rencontrerons d’ailleurs dans l’archipel de Turku un couple vivant à Helsinki qui au quotidien, pratique les deux langues. Dans l’archipel lui-même, les habitants parlent essentiellement le suédois.
Nous avons fait connaissance d’un Français immigré en Finlande depuis 40 ans, qui portait un œil sévère sur l’évolution du pays, qui se serait enrichi trop vite au cours des 40 dernières années (la Finlande est indépendante depuis 1919). Le comportement des jeunes dans la rue nous a surpris, dérangés.
Circonstances aggravantes : la vie y est nettement plus chère qu’en Suède, et le temps est orageux, trop chaud et sans vent…
Bref, nous décidons de quitter la ville vendredi 7 août, alors même que le vent ne s’est toujours pas levé… Nous aurons d’ailleurs du vent en fin de journée : deux heures de navigation facile et agréable sur une navigation de 8 heures nous feront le plus grand bien ! Et nous apercevrons en route un phoque !
Nous avons choisi sur la carte une petite île, Aspö, qui nous paraît bien placée et sympa (en lisant une carte, ce n’est pas évident d’évaluer le caractère « sympa » d’un port, mais nous n’avons pas trouvé de guide de navigation en français ou en anglais)…
Heureux choix (ou coup de pot) ! Quand nous nous présentons vers 18h, le port est plein, ce qui est étrange car les congés sont terminés et la plupart des ports (Turku, d’ailleurs) sont largement désaffectés. Mais ce n’est pas grave : d’un ponton voisin une dame nous fait signe de venir nous accrocher sur le sien. Une conversation s’engage : le ponton est privé, mais le propriétaire autorise les passagers (en fait, une boîte permet de récolter les oboles des équipages tout contents d’avoir pu s’amarrer !). Nous nous amarrons au son de l’accordéon : c’est le maître du port qui joue ! Une valse… je fais quelques pas de danse, et bientôt un couple me rejoint, puis une maman et son bébé. Il joue bientôt « adieu les soirs si calmes… » que j’ai apprise en colonie il y a quelques années : je peux l’accompagner à la voix ! Puis Daniel l’accompagnera au bouzouki, et nous finirons la soirée avec un couple de chanteurs d’Helsinki, à jouer et à chanter : pas mal !Le lendemain matin, une petite gâterie : un sauna (le prix est à la hauteur de la prestation) selon la formule traditionnelle, au bois, avec des fenêtres qui donnent sur la mer, et un ponton pour se mettre à l’eau : super, classé : *****).Et nous reprendrons la mer, tout heureux de nous être sentis acceptés par cette petite communauté.
La prochaine étape sera un lieu connu : lorsque nous nous sommes arrêtés à Åland sur l’île de Kökar sur la route vers Turku, nous avions visité le port de Karlby, situé au Sud de l’île, et réputé pour ses accès étroits et semés de hauts-fonds. Le capitaine du port nous avait rassurés : avec notre tirant d’eau, il n’y aurait pas de problème…On passe quand même par 2 m puis 1, 70m au sondeur ?? Mais d'après le "Harbour master", ces chiffres sont dus aux algues qui tapissent les fonds.
Avis aux navigateurs : dans une centaine d'année, compte tenu de l'élévation régulière des terres, l'accès au port de Karlby sera condamné sauf aux petits youyous...Alors, profitons en.
Nous étions tiraillés entre l’envie d’une navigation en rase cailloux (et un raccourci de 15 Nm), et la prudence issue d’un souvenir récent et cuisant… Mais l’envie a gagné, après une longue négociation ! La navigation ne nous a pas déçus. Toujours au moteur, car le vent été très faible (et pour une fois, cela nous arrangeait bien…). Les trois premières heures étaient relativement simples, car il y avait « du fond » mais tout de même : au fur et à mesure que nous nous éloignons de l’archipel de Turku pour nous approcher de celui de Åland, la taille des îles diminuait, ainsi que leur végétation, mais leur nombre se multipliait. Nous naviguions en permanence parmi des rocs de granit rose et des îlots couverts de lande répandus à perte de vue dans toutes les directions ! Sur un minuscule rocher, nous apercevons soudain de la vie : 3 phoques, dont un jeune se mettent à l’eau à notre approche.
Les deux dernières heures ont nécessité beaucoup d’attention : les îles ont grossi, se sont couvertes de végétation, mais les fonds sont remontés. A certains endroits notre sondeur nous indiquait que nous étions échoués, or nous avancions ?? : les herbes qui tapissent le fond étaient si denses qu’elles trompaient le sondeur… et nous stressaient !
C’est tout fiers que nous sommes arrivés au port (tout fiers et à la vitesse d’un escargot… pour le cas où !). Nous restait à nous amarrer entre des pôles (comme à Turku) : ce n’est pas notre fort, mais nous ne nous en sommes pas trop mal sortis.
Un peu de repos, une entrecôte au barbecue, et nous étions prêts pour une bonne nuit.Dimanche, c’est un son que nous avions oublié qui nous a réveillés : le vent ! Nous sommes allés capter le signal Wifi à la réception pour consulter le site de la météo suédoise : parfait pour un retour vers la Suède. La route est un peu longue et le départ un peu tardif, car nous voulons faire le plein de gas-oil finlandais et il faut attendre l’ouverture du magasin, mais nous devrions arriver avant la nuit.
Göran nous avait déjà contacté : il navigue cette semaine avec son fils, et nous avait proposé un rendez-vous pour ce soir… mais nous n’y croyions pas, en l’absence de vent. Nous reprenons espoir.
Le cheminement pour quitter le port de Karlby est tout aussi mal pavé (et plaisant), mais beaucoup plus court vers l’Est que de l’Ouest). De plus le départ se fait face au soleil. Alors, voilà les règles : compte tenu de l’étroitesse du chenal, si vous voyez une balise verte, vous la rasez en la laissant à droite ; si vous voyez une balise rouge, vous la rasez en la laissant à gauche ; si vous vous trompez de côté, vous vous échouez. Facile ? OK ! Celle-ci est rouge ou verte ? Dépéchons…
Puis, la mer paraît plus saine, mais cache toujours quelques dangers, plus espacés mais tout aussi traitres. Nous sommes de nouveau seuls en mer : nous avons laissé les autres plaisanciers dans l’archipel… Le vent est confortable, nous avançons vite au largue sous grand-voile et génois (7 à 7,5 nœuds), et il nous faut bien cela pour cette étape de 60 nautiques. Et, oh ! confort maximal, Göran et Matts nous ont préparé une petite place, à couple sur leur bateau (nous n’avons qu’à nous amarrer au leur : pas de gymnastique), et un super dîner… Elle n’est pas belle, la vie ?

jeudi 6 août 2009

Arrivée en Finlande, en voilier ou en camping-car ?

Dimanche 2 août, la journée commence doucement : pas de vent. Pourtant, si nous souhaitons aller en Finlande avant l’arrivée à Stockholm de nos enfants, il faut avancer… C’est donc au moteur que nous nous dirigeons vers notre dernier mouillage à Åland ; l’île de Kökar. D ans des conditions aussi difficiles (grand soleil, navigation aisée et moteur), nous avons bien besoin d’une pause pour déjeuner et faire la sieste. Elle se fera dans une baie bien agréable à Bönö Ön, avec la visite (de loin) d’un bateau de la douane. L’évènement de l’après-midi sera la rencontre avec deux phoques, mais de loin…
La kommun ou l’archipel de Kökar constitue le bastion le plus au Sud de Åland et de la Finlande. La végétation y est de façon générale plus discrète.Kökar compte une dizaine d’îles reliées par des ponts ou naturellement suite à la remontée du sol, et son archipel quelques centaines d’îles et îlots, pour 260 habitants. Le port de Sandwik n’accueille lorsque nous arrivons qu’une dizaine de bateaux, mais il y a de l’animation car un camping est situé au même endroit ; camping qui accueillera au moins 3 familles françaises pendant les deux jours que nous passerons à Kökar : Nous supposons qu’un guide français recommande cet endroit. Et il a bien raison ! L’endroit est surprenant, avec une plaque de granit d’une centaine de mètres de long sur 15 mètres de large servant de quai, est parfaitement adapté à l’accueil de vacanciers : location de vélos et de canoës, sauna (électrique mais dans une maison traditionnelle au bord de l’eau -classement = ****-), 8 barbecues, etc… L’ambiance y est familiale et bon enfant. L’île est située sur un trajet emprunté depuis quelques siècles entre le Danemark, la Suède et la Finlande : 40 km en vélo nous permettront de visiter les ruines d’un monastère franciscain du XV° siècle et de l’église du XII° siècle, les restes d’un campement de chasseurs de phoques datant de 3000 ans. La végétation est très différenciée : lande (et, encore !) quand le granit affleure, riche campagne cultivée, forêt. En fait d’élan (que nous continuons à chercher, nous avons vu un chevreuil (aux allures de bouquetin ??) et deux vipères écrasées.Nous en profitons bien sûr pour aller voir les deux autres abris de l’île : Helsö est joli, mais un peu triste (comme cette partie de l’île) ; Karlby, dans le village principal est superbe, et si le chenal d’accès est peu profond, le capitaine du port nous assure que nous n’aurions aucun problème : au retour ?
Mardi 4 août : un tout petit vent. Nous montons la grand’ voile, pleins d’espoir… pour la descendre une heure après notre départ, car le vent est décidément trop faible, et… face à nous… Le temps est un peu orageux, et le bateau (ainsi que son équipage sont couverts d’insectes : moucherons, abeilles, des verts, des noirs et rouges, et même… un criquet de 4 cm ! Nous décidons pourtant d’effectuer une bonne partie du chemin vers Turku. Le paysage a changé : nous sommes à l’extrémité de l’archipel de Åland, et les îles sont plus petites, plus basses sur l’eau et plus dénudées, mais aussi très nombreuses. En fait, entre Åland et Turku, nous naviguerons sans discontinuer parmi entre des îles. C’est donc après 5h30 de navigation au moteur, sous un soleil très présent, en chassant les insectes, que nous nous présentons au port de Houtsala à Norrskata au fond d’une longue baie. La baie n’accueille guère qu’une dizaine de maisons éparpillées (avec leur embarcation) et ce petit port qui est animé par le responsable d’un restaurant-épicerie-magasin de souvenirs…Un voilier et quelques bateaux à moteur sont amarrés, et des locaux viennent boire un verre et faire leurs courses. L’accueil est frais : une personne sur deux répond à notre « Hello ! », et les conversations que nous engageons tournent court. Notre hôte répond gentiment à toutes nos questions… mais pas plus ! En revanche nous disposons de tout le confort, le repas est bon et l’eau pour la baignade presque chaude. Le sauna est en réparation (dommage, il semblait bien sympa), et la wifi n’est captée que dans le restaurant (pas d’info de France Inter demain matin !) ; et le coût de la nuit est sans concurrence : 12 €, tout compris ! La lecture de la carte du restaurant contribue à notre dépaysement : la langue finlandaise n’a aucun rapport avec les autres langues européennes (sauf le hongrois ?), et lorsque nous apercevons du Suédois, il nous semble presque familier !
Il règne une ambiance de bout du monde, d’isolement étonnante alors que nous sommes si proches de la côte de la Finlande.
Ce matin, mercredi 5 août, nous avons quitté le port à 8h00 ! Il y avait grand soleil à notre lever, mais le ciel s’est pas mal couvert, de nuages rosés. Nous quittons notre abri dans un silence total, sur une mer parfaitement calme : l’atmosphère est irréelle et rosée. Nous avons presque honte de mettre notre moteur en route, mais il n’y a pas le moindre souffle d’air…Les congés des Finlandais se terminent : nous naviguons dans un espace quasi désert, quasi figé, à la fois magnifique et un peu angoissant. L’archipel est très dense, et les îles recouvertes de forêt, les îlots de granit roses, les chenaux se succèdent. Les signes de la présence humaine ne manquent pourtant pas : quelques villages, un ponton de ferry, une maison isolée (souvent discrètement posée au bord de l’eau derrière des arbres avec son bateau au mouillage), et surtout des marques de navigation : beaucoup de marques de navigation, et très variées. Le cheminement de départ est étroit, et superbe. Les rives se reflètent dans l’eau calme qui n’est troublé que par la vague créée par notre Volvo (elle est belle notre vague, non ?)Les noms sur la carte marine sonnent toujours exotiques : nous passons l’île de Tammenkanto, et la balise de Tammennokka.
Mais le sentiment d’irréalité et d’étrangeté qui nous a envahis hier soir en arrivant en Finlande (la vraie, pas sa province de Åland) se confirme. Nous passons devant une île ravagée par les cormorans… Nous nous rapprochons de la ville de Turku, le chenal fait bien maintenant plusieurs de miles de large, et nous croisons quelques signes de vie : des ferries d’abord, puis quelques bateaux de plaisance. Plus que les maisons, toujours cachées derrière les arbres, ce sont les mâts des couleurs que nous voyons sur les rives.Au final, nous n’aurons pas pu utiliser la voile ces trois jours : nous pourrions nous croire en camping-car !
A midi, nous approchons de Turku : le nombre de navires augmente, ainsi que l’animation générale. Au port, c’est un couple de belges qui nous accueillent : très sympas !
Nous espérons que l’ambiance sera chaleureuse à Turku, que nous explorerons dès cet après-midi (déjeuner et sieste sont prioritaires !).

dimanche 2 août 2009

Åland, entre Finlande et Suède

Göran nous avait proposé d’attendre que son épouse Birgitta soit en congés pour partir à deux bateaux à Åland. Son bateau, Salofsie est un voilier de la même taille que le nôtre, moins toilé mais plus motorisé. Naviguer ensemble semblait donc difficile, mais se rejoindre à chaque escale ne posait aucun problème.C’est d’ailleurs sur Salofsie que nous avions goûté aux joies de la navigation dans l’archipel de Stockholm il y a 6 ans et formé le projet de revenir avec notre propre bateau…
Notre projet n’avait pas intégré une navigation au-delà de la Suède et d’Hallstavick, mais pourquoi pas une petite incursion en Finlande ?
Le départ était fixé au vendredi 24 juillet. Göran et Birgitta n’ayant pas terminé leurs préparatifs, nous sommes partis seuls, comme des grands, les attendre dans un mouillage de « leur » archipel.
8 miles, ce n’est pas grand’chose ? Peut-être, mais suffisamment pour se retrouver dans un mouillage enchanteur sur l’île de Raggaron, à Långviken : un «port» géré par les habitants de la ferme adjacente et pouvant accueillir une quinzaine de bateaux, avec tout le confort, caché dans une baie enfoncée dans les arbres, que l’on ne découvre que lorsqu’on y arrive. Une promenade en arrivant nous permet de bâtir notre plan d’action : ce sera restaurant demain midi (un menu du jour pour 25 € à deux, avec boissons, salade pour l’entrée, café… et délicieux), et sauna (un vrai) demain soir. Côté sauna, nous nous sentons maintenant suffisamment sûrs de nous pour allumer le feu et en profiter en respectant les règles du jeu suédoises ! Et comme une petite plage permet de se jeter gentiment à l’eau juste à proximité, c’est un régal (notre classement = ****) ! Que nous partageons avec Göran puisque Salofsie nous rejoint juste à temps…
C’est donc ensemble que les deux bateaux quittent le mouillage le lendemain, direction Käringsund à Åland. Une navigation d’une trentaine de miles, en "open waters", c’est en dire en dehors de l’abri d’un archipel : nous avions oublié ! C’est fou comme on s’habitue à la facilité ! Nous nous battons avec les sautes de vent sous les nuages, le spi… Après quelques minutes au Spi, le vent refuse et nous devons l'abattre sans pitié. Le reste se fera sous grand voile et génois avec l'aide du Volvo. Mais c’est plutôt sympa. Göran, qui a navigué tout au moteur, est arrivé une heure avant nous, et nous a trouvé une place à côté de lui.
Alors,… Åland ? D’abord, prononcer « ô :land » : c’est mon guide de conversation qui le dit ! Ensuite, vérifier sur la carte qu’il s’agit d’un archipel d’environ 6500 îles (dont 65 habitées) situées entre la Suède et la Finlande. Et se munir d’un drapeau « ålandais » : Åland fait partie de la Finlande, mais on y parle le suédois, et ce territoire dispose d’une grande autonomie, avec un parlement et un gouvernement régionaux. Comme la Finlande, Åland faisait partie de la Suède jusqu’en 1809. Ces territoires passent alors à la Russie. En 1917, la Finlande proclame son indépendance, et Åland demande la sienne. Elle lui est refusée, mais c’est la Société des Nations qui décide du compromis actuel, assorti d’une démilitarisation totale de l’archipel.
Bref, en résumé pour nous : nous ne sommes plus en Suède, mais pas encore en Finlande ! L’archipel ressemble à un archipel suédois, mais le granit y est d’un rose profond, les maisons toujours majoritairement en bois (mais plus de constructions en dur qu’en Suède) sont de couleurs plus variées.Quant à Käringsund, c’est une petite baie toute ronde, au cœur d’une île qui accueille de nombreux touristes, dans une ambiance familiale. Elle offre toutes les facilités, mais manque un peu de la chaleur de l’accueil que nous avons trouvé à Raggarån et que nous trouverons au prochain mouillage. Mais il fait beau : un peu de rame dans le passage entre les îles, des promenades (avec vue sur deux cerfs en longeant un pars animalier), achat de poisson fraîchement fumé : sympa. Le sauna est électrique et à 150 m de la mer : décevant… Visite d’un bâtiment de la poste russe datant de 1828, baignade…
Côté bateau, nous faisons le plein de gas-oil car le gas-oil suédois contient un additif « vert » qui nous a été déconseillé : notre dernier plein date du Danemark ! Et pour la première fois, nous testons l’aspirateur de bac à eaux noires (nous évitons de rejeter à la mer le contenu des toilettes quand nous sommes dans un mouillage : il va dans un bac, qu’il faut vider de temps en temps en pleine mer ou grâce à une pompe spécifique) : peu ragoutant, mais ça marche ! C’est cela aussi, la voile…en photo, la "boite à caca" de Degerby...Mardi 28 juillet, Salofsie est un peu plus long que nous a se préparer, et comme il est plus rapide au moteur, nous décidons de partir avec une longueur d’avance. Mauvaise décision ! De notre côté : pas de problème : bon vent, un peu dans le nez, mais nous avons l’habitude ; jusqu’à 20 nœuds de vent et 8 nœuds pour le bateau. Après quelques essais à la trinquette et 1 ris dans la grand-voile où nous tapons dans la vague, nous remettons le génois, ce qui va beaucoup mieux. Nous croisons quelques ferries, mais pas de trop près. Très agréable.
Mais une heure après notre départ, nous recevons un appel de Göran : des difficultés avec son ordinateur de bord et son moteur. Et puis deux heures après, autre appel : le moteur est reparti, et le bateau s’est dirigé vers la sortie du port… Mais le moteur s’est arrêté sans crier gare, et le bateau a dérivé sur les rochers… Un autre voilier l’a remorqué vers Käringsund. Göran décide de rentrer vers son port d’attache, en compagnie d’un autre bateau. Au final, il y aura plus de peur que de mal, mais notre croisière de concert a été quelque peu raccourcie… dommage !
Nous sommes amarrés dans l’un des ports de Mariehamn, l’unique ville de Åland qui rassemble 40 % des 26000 habitants de l’archipel. De nombreux ferries, une histoire liée aux grands navires de commerce à voile du début du XX° siècle, un rassemblement de voiliers de 4 pays de la Baltique (rencontre avec un anglais qui connaît fort bien Concarneau et sa région), et une ville récente bâtie sur des rues à angles droits : influence russe ? Daniel a déjà vu ce modèle à Douchambé (Tadjikistan). Ce sont d’ailleurs les Russes qui ont créé la ville, et Marie (de Mariehamn) vient du prénom de l’épouse du tsar Alexandre II. Nous visitons le chapelet d’îles qui constituent l’île principale par la terre : une heure de visite commentée en bus, cela nous change, et la perception est totalement différente. Ces ponts au ras de l’eau entre les îles, qui nous empêchent de naviguer sommes nous le souhaiterions, sont indispensables pour permettre aux habitants des îles les plus petites de rester habiter chez eux. Et les paysages sont magnifiques Nous visitons à pied la côte Est (la ville est située sur un isthme d’un km environ), puis le Nord. Nous découvrons que les transports en commun son gratuits lors du retour, mais pas les autres denrées : retour à l’Euro, les prix sont au moins aussi élevés qu’en France !
Après un bon dîner à bord, nous décidons d’aller nous acheter une glace pour le dessert. Il est un peu tard : La Finlande est en avance d’une heure sur la Suède, et nous n’avons pas encore ajusté nos horloges biologiques. De plus, les Nordiques dînent tôt, et nous avons conservé nos habitudes françaises… Alors, tout est fermé au port, sauf le restaurant, qui nous propose un dessert glacé à 9 € ! Non merci. Nous repartons pour le centre ville : tout est fermé ou ferme ! Nous trouvons un kiosque qui vend des glaces encore allumé : sauvés ? Non, la vendeuse ferme. Mais devant nos mines déconfites, elle revient sur son refus initial, et nous gratifie de deux glaces énormes, et… gratuites car sa caisse est déjà fermée !
Jeudi 30 juillet, nous reprenons la mer pour un saut de puce de 10 nautiques. De nouveau, un changement radical : nous nous amarrons sur buoy à Rödhamn, un tout petit port abrité entre 3 ou 4 îles, et géré par une association de plaisanciers de l’archipel. Peu d’eau douce sur l’île (et donc toilettes « sèches »), mais électricité, bar, sauna, mini-boulangerie… le tout très bien organisé, propre grâce à l’efficacité du couple qui tient les rênes. Vendredi matin au petit déjeuner, Daniel aura droit à son pain fraîchement cuit, livré sur le bateau, dans un sac sur lequel la météo marine locale a été recopiée ! Que peut-on demander de plus ? Un sauna ? il y en a un, dans un recoin de l’île, bien abrité, dans une grande maison en bois au bord de l’eau (notre classement = *****). Le sauna est chauffé par les organisateurs, et nous n’avons qu’à entretenir le feu !
Nous avons même la possibilité d’aller jouer les explorateurs dans notre annexe gonflable sur les autres îles (nota : après s’être aspergés de lotion anti-moustiques et avoir aspergé nos vêtements de produit anti-tiques). Cette île était sur la route des voiliers de commerce entre Suède et Finlande et on y trouve l’histoire et des traces d’une auberge, d’une chapelle, d’une station goniométrique du début du XX° siècle (système de guidage des navires)…
Vendredi 30 juillet, un autre saut de puce sous grand voile et génois nous conduit à Föglö, dans le village de Degerby. C’est le terminal du ferry qui relie ce chapelet d’îles à celui sur lequel est établie Mariehamn. Une quinzaine de bateaux, une poste, un magasin d’alimentation très bien achalandé, des voisins sympas, un coin barbecue que nous n’hésitons pas à investir, avec plus de succès que lors de notre premier essai : nos saucisses arrivent entières dans nos assiettes !Nous louons des vélos pour parcourir les 15 km qui nous emmènent au Nord d’un chapelet de 4 ou 5 îles. Le musée local relate la construction des différents ponts, le fonctionnement des bacs… Nous passerons d’ailleurs grâce à un bac sur câble d’une île à une autre, avec nos vélos. Ces bacs sont gratuits : ils font partie de l’infrastructure routière du pays, et celui que nous empruntons fonctionne H24, sans arrêt (hors deux fois ½ heure pour les repas du pilote). En fait, comme la Suède, cette région est constituée de surfaces d’eau et de terre imbriquées. Il faut permettre aux habitants de passer aisément d’une île à l’autre pour vivre, mais il faut aussi permettre la navigation des navires… Selon le cas, un pont, un ferry ou un bac constituent les réponses les mieux adaptées.
Au cours des derniers jours, nous avons aperçu à 3 reprises des chevreuils, mais toujours pas d’élan en liberté (et ce n’est pas faute de chercher). Nous découvrons qu’il y en a sur Föglö, mais le seul que nous apercevrons sera celui-ci :Daniel se sent fiévreux et présente deux tâches qui pourraient ressembler à celles que provoquent les piqûres de tiques. Nous décidons de voir un médecin samedi. Vous avez remarqué : samedi, comme les enfants, c’est tellement plus facile un jour de semaine ! Föglö, c’est moins de 600 habitants : il n’y a pas de médecin. En revanche, une infirmière assure une permanence pour effectuer un premier « trie» entre les bobos des malades qui se présentent. Elle peut distribuer certains médicaments, conseille éventuellement d’aller voir un médecin à Mariehamn, voire appelle un hélicoptère. Pour Daniel, pas besoin d’hélicoptère : un test sur une goutte de sang montre qu’il n’est pas porteur de la bactérie de la Borrélia (maladie de Lyme). Peut-être un début de grippe ou une allergie ? A suivre…
Nous suivons ! En poursuivant à pied notre visite de l’île, qui comporte une plage dans un endroit charmant, et en nous gavant de baies : pour les fraises des bois, il faut se dépêcher, c’est la fin, mais pour les framboises, c’est la pleine saison !Dimanche 2 août, nous nous sommes levés tard, la pluie et l'absence de vent justifient pleinement un grande grasse matinée ! Mais la pluie ne dure pas, et nous voilà repartis, quasiment sur le chemin que nous avons suivis avant-hier en vélo. Nous avons longuement hésité sur le cheminement à suivre : le plus court présente des fonds de deux mètres, mais nos voisins de port nous l'ont recommandé... Ils ont bien fait !
Même vitesse qu'en vélo : il n'y a toujours pas de vent, et nous sommes à 5 noeuds au moteur. Mais impression complétement différente : alors que nous avions essentiellement vu des champs cultivés, nous ne voyons que deux rives plantées de forêt. Les îles sont innombrables, et le calme impressionnant. Pour le déjeuner, nous nous organisons une petite pause à Bönö Ön : la mer a toutes les allures d'un lac.Nous apercevons un phoque à deux reprises un phoque, mais pas moyen de les approcher : ils n'ont pas le comportement de nos marsouins qui jouent avec l'étrave !
Notre destination : Kökar nous apparaît vers 17 h, comme un paysage de bout du monde (mais avec la wifi). Chaleureux, mais loin de tout. Nous vous en dirons plus avec notre prochain article !