jeudi 2 juillet 2009

La Suède telle que nous la cherchions !

Nous sommes bien arrivés ! Pas dans l’archipel de Stockholm, certes, mais dans celui de Västervik, plus au Sud et qui lui ressemble fort. Il est plus petit : à peine quelques milliers d’îles et d’îlots !Mais il nous a offert les paysages, les cheminements, la quiétude dont nous rêvions… Ainsi que les fourmis, les moustiques et les tiques (dont nous ne rêvions pas, mais dont nous avions connaissance).
Nous avons passé trois nuits dans trois endroits différents, et nous sommes arrêtés pour déjeuner ou mieux voir deux autres mouillages. Nous avons navigué à la voile en bordure de la côte (vers le Nord, par vent du Nord, entre l’île d’Öland et la côte distantes de 5 NM mais dans une mer peuplées de haut fond… interminable), vers l’île isolée et incongrue de Blå Jungfrund et au moteur (contre le vent, et faible…) dans les chenaux intérieurs de l’archipel.Nous avons utilisé des méthodes de mouillage connues : sur corps mort (bouée reliée à un bloc de béton, dans notre cas appartenant la société de sauvetage locale) et ancre « swigante », c'est-à-dire que selon le vent, le bateau tourne autour de son ancre. Mais nous avons aussi réalisé une première pour nous, que nous anticipions avec beaucoup de plaisir et un certain stress : le « mouillage à la suédoise », c'est-à-dire ancre à l’arrière du navire et nez du bateau sur un rocher (lire à proximité immédiate), puisque le but du jeu consiste à descendre sur l’île choisie sans avoir à gonfler le youyou (pour les non-initiés : l’annexe, ou le pneumatique qui nous permet habituellement d’aller à terre). L’avant est alors retenu autour d’un rocher, d’un arbre, ou du piton qui se présente…Nous avons réussi cette manœuvre avec une facilité déconcertante la première fois, et l’avons désespérément ratée lors de notre second mouillage : l’ancre arrière n’accrochant pas dans la vase, nous avons dû mouiller « à la française ».Et la température de l’eau est agréable, plus chaude ces derniers jours qu’habituellement en Bretagne : Danièle s’est baignée ! Nous vous joignons une preuve, car nous entendons de loin les mauvaises langues…Dans cet enchevêtrement d’ilots, de chenaux et de rochers rouges tout ronds abrasés par les glaciers, le GPS et le logiciel de navigation sont une sécurité évidente. Cela dit, comme il n’y a pas de marée, c’est plus facile que de tirer des bords dans l’archipel des Glénan. La difficulté est de rester attentif pendant plusieurs heures : il est très facile de s’échouer !
L’arrivée à Västervik après trois jours « à la campagne » est de toute beauté par les chenaux du sud où nous passons entre 2 amas de rochers (rouges) espacés de quelques dizaines de mètres. Le port de Västervik offre toutes les commodités (dont une piscine dont nous avons largement fait usage !) et la ville dispose de nombreux commerces. Cette escale n’a cependant pas la richesse de celle de Kalmar…
Comme le vent était faible, nous avons utilisé pour nous amarrer « sur buoy » (embossé sur une bouée à l’arrière) à Västervik notre crochet tout neuf …même pas touché les bateaux autour !
Nous avons investi dans un système « repousse moustiques » qui fonctionne sur 12V car, si la nature est belle, elle reste piquante et urticante avec les fourmis qui grimpent par les amarres passées à terre, les tiques qui peuvent vous rendre gravement malade (une pour Danièle, trois pour Daniel… retirées à temps, nous l’espérons !) et les moustiques qui vous assaillent dans les petits mouillages de rêve. Nous avons acheté un petit dispositif pour enlever les tiques sur la peau et nous avons constaté qu’il était efficace. La plupart des Suédois se font vacciner avant l’été contre une des maladies provoquées par ces bébêtes (la maladie de Lyme).
Bref, ne venez pas en Suède, c’est peuplé de descendants de vikings tout blonds et de tiques…On reconnaît d’ailleurs les Suédois à leur drapeau qu’ils accrochent sur les maisons, sur les bateaux, en ville…
Bref, tout est semblable en suède à ce qui existe en France, et pourtant tout est différent… Deux exemples :
- le soir tombe relativement tôt : cause heure européenne, la Suède et la France sont à la même heure légale, alors que ces pays sont distants de 20° environ de longitude soit un peu plus d’1 heure solaire en théorie). Mais la nuit n’est jamais très sombre, et à deux heures et demie du matin voici ce que l’on peut voir…la photo est sans flash.- la Suède est un pays très Vert, où les éoliennes abondent. Mais notre guide de navigation nous indiquait un mouillage près de la centrale nucléaire de Oskarhamn , que les baigneurs affectionnent particulièrement car l’eau y est plus chaude qu’ailleurs en Baltique puisque la centrale rejette ses eaux à environ 10° C de plus !Nous sommes donc vraiment en vacances : le dernier indice est l’annexe, que nous n’avons pas dégonflée et qui est accrochée sur ses deux bossoirs à l’arrière du bateau, prête à nous débarquer sur de nouveaux rivages !

4 commentaires:

  1. Tout va donc bien pour vous (si on oublie les p'tites bêtes qui piquent ... ou peuvent piquer) ...
    Profitez-en bien !!!
    Et l'eau "chaude" était à quelle température ???
    Très jolie la photo avec le bateau au coucher de soleil ... ça fait rêver pour celles et ceux qui travaillent encore ...

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  2. pour MPS : ce n'est pas le coucher de soleil car c'est face au nord et c'est à 2h du matin. En fait, compte tenu de la latitude, on "voit" par dessus le pôle...donc, c'est la lumière de l'autre hémisphère qui apparait. D'ailleur, la lumière parait très électrique.

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  3. Salut les Marins,

    Et bien on s'améliore en manoeuvres!

    Bien joli blog, belles images.

    Beau bateau bien sur !
    L'asso RM vous donne le bonjour

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  4. Quel beau voyage! Nous sommes vraiment contents pour vous que tout se passe aussi bien. Merci de nous faire partager cette belle aventure à travers vos articles et vos photos. Avec martine, ce week end nous serons en bretagne pour une aventure moins lointaine, moins dépaysante mais peut être riche d'avenir: l'inauguration de la salle de spectacle de Pleubian où je vais me fendre de quelques histoires.
    A galon (de tout coeur)
    Alain

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