lundi 19 juillet 2010

Stavanger, la porte des fjords

Après une longue journée au moteur mercredi 14 juillet, nous nous sommes installés pour 5 nuits dans le port de Tananger. Tananger est à une vingtaine de km de Stavanger, elle donne plus directement sur la mer, et c’est une petite ville tranquille. Le port est bien abrité, et les services répondent au besoin : cela nous convenait nettement mieux qu’une grande ville. De plus, Stavanger n’est qu’à 20 mn en bus. Nous avons pu acheter des crevettes (quantité minimum délivrée par personne : 500 grammes, je n’ai pas pu obtenir moins…) et du poisson frais directement auprès des pêcheurs – prix des crevettes : 18 € le kilo ; prix du hareng de près d’un kg : 2,2 € - un régal. Et nous avons profité de voisins fort agréables…Cette grande halte a été d’une rare efficacité : nous nous sommes reposés, Danièle a soigné son coup de froid, nous avons laissé passer la tempête (jusqu’à 40 nœuds de vent en haut du mât dans le port), nous avons fait du tourisme et en avons appris un peu plus sur la Norvège, nous avons fait la vidange du moteur réparé une fuite sur le sail-drive, nous avons fait les pleins et le ménage et préparé dans le calme la traversée vers l’Ecosse, tout en attendant l’arrivée de Patrick : qui dit mieux ? De plus, Göran a profité de la proximité de l’aéroport pour s’en retourner au Nord de Stockholm.
Question tourisme, deux points forts : le Lysefjord et le musée du pétrole. Nous ne voulions pas quitter la Norvège sans avoir visité un « grand » fjord. Lysefjord, près de Stavanger ne fait pas partie des plus grands situés un peu plus au Nord, mais tout de même… Nous ne voulions plus bouger PikouRous et nous savions que les vents dans les fjords peuvent être très violents (nous l’avons vérifié) : la voile n’y est pas très recommandée et l’ancrage très difficile car les fonds sont très importants même au bord (100 m et plus). Nous avons donc pris le ferry à Stavanger : un bateau d’une centaine de places, à l’ambiance familiale, comprenant la visite des petits recoins des parois avec le bateau, l’alimentation des chèvres en bas des pentes vertigineuses, la récupération d’eau des chutes et le partage de cette eau à bord : très sympa. Et le lieu : magnifique ! Ce n’est pas que ce soit très haut (entre 600 et 1000 m d’altitude), ni que la profondeur soit équivalente ; non, le côté impressionnant vient de la verticalité d’une des parois. Le fjord est habité par une colonie de 200 phoques, mais nous n’en avons pas vu : ils sont particulièrement timides…Mais nous n’avions pas l’impression d’avoir tout compris, alors nous y sommes retournés deux jours plus tard, cette fois-ci en ferry + bus + marche. Dénivelé de 500 m en 2 heures, dans des paysages superbes et renouvelés. Fatigant, mais la récompense finale avec vue grandiose sur le fjord et sur un aplomb qui s’avance au-dessus du vide sur quelques dizaines de mètres est inestimable. Je crois que si nous avions le temps, nous y retournerions…
Le musée du pétrole nous a permis de mieux comprendre la ville et le pays. L’histoire de l’extinction de la pêche à la baleine et de la montée en puissance de l’industrie pétrolière avec reconversion d’une partie de la flotte et de l’industrie maritime, l’importance de cette industrie pour le pays, les doutes pour le futur… y sont fort bien expliqués. La nation semble quelque peu obnubilée par cet avenir après l’extinction des puits et préfère parfois économiser les fonds ainsi gagnés que de les investir dans l’infrastructure du pays pour garder du répondant. Et cet état d’esprit transparaît sous différentes formes. La ville dispose aussi d’un silo à grain gigantesque qui permettrait si nécessaire de nourrir le pays pendant 4 mois. Le nombre impressionnants de personnes travaillant sur les plateformes en Mer du Nord permet aussi de comprendre pourquoi la population de Stavanger est si cosmopolite. L’existence de bateaux tels les remorqueurs géants que nous avons rencontrés dans les fjords s’explique aussi, car c’est tout le pays qui participe à la mise en œuvre des plateformes, et les eaux relativement calmes des fjords sont largement utilisées pour les opérations de préparation et de la maintenance des plateformes pétrolières qui peuvent être haute comme deux fois la Tour Eiffel.
Bref, nous avons l’impression de comprendre un peu le pays, et notre appétit a définitivement ouverte : il nous faudra revenir ! En attendant ce jour, nous venons de récupérer notre fils Patrick : une petite sieste, et des conditions de vent favorables se présentant, nous devrions nous lancer dès ce soir (lundi 19 juillet) dans la traversée de la Mer du Nord.Rendez-vous dans une petite semaine, le temps d’arriver, de dormir et de trouver une connexion Internet !



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2 commentaires:

  1. Alain et Martine BENEDICTUS19 juillet 2010 à 17:19

    Bon vent! On essaiera de trouver aussi une connexion en vacances pour continuer à voyager en votre compagnie! Bonjour à Patrick!

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  2. Bonne traversée et BONJOUR à Patrick !!!
    Pendant que vous découvrez des paysages magnifiques, nous comptons les grosses vagues (aussi) depuis quelques jours ... mistral ...
    Bises,
    MPS

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