vendredi 12 juin 2009

Vers le Danemark, au vent portant ! Et re-coups de vent…

Cette journée à Laboe nous a permis de faire un peu de lessive, des courses… Je suis allée marcher sur la plage et oh ! Surprise, pour ce faire il faut acheter un carton à 1 €, délivré par une machine ressemblant étrangement à un parcmètre ! Les hommes sont allés visiter un U-boat, utilisé par les Norvégiens jusqu’en 1962, et remis en état par l’Allemagne comme pièce de musée. Un long cigare où vivaient 56 hommes dans la plus grande promiscuité…
Nous attendions avec impatience un vent portant : il s’est installé mercredi 10 juin ! Imaginez une navigation au cours de laquelle vous n’avez qu’à regarder votre bateau avancer tout seul ! Tout devient facile, et le mot plaisance reprend de la valeur !
Bon, notre tentative de montée du spi a rapidement avorté car le vent a forci, et il a même fallu prendre un ris, puis remplacer le génois par la trinquette. Mais nous avons atteint 9,5 kt, et nous avons bien apprécié cette journée. L’approche du port de plaisance de Gedser, au Sud de l’île de Falster (Danemark) a été impressionnante : profondeur du chenal de 2 m (notre tirant d’eau est de 1,60 m), entre des hauts-fonds sur lesquels la mer brise à quelques mètres de nous, et par vent de force 6 bien tassée…
Gedser est un tout petit port, installé dans un tout petit village dont l’activité tourne autour des ferries qui le relient à Rostock en Allemagne (nous n’en avons pas vu beaucoup). Le syndicat d’initiative est super sympa, avec possibilité de déjeuner sur place avec sa propre nourriture, vente de produits artistiques locaux, et organisation de sessions de musique et danse folklorique danoise le vendredi soir (voyez-vous ce que je veux dire ?). Nous sommes en pleine nature, et avons même pu observer deux faons.
Il faut dire que nous avons eu le temps d’observer les lieux : cette journée de vent portant a fait long feu : un coup de vent s’est installé (oserais-je le dire ? de Nord-Est, là ou nous souhaitons aller…), et nous sommes restés à quai jeudi 11.

Brutalement jeudi soir, le vent est monté de façon violente, et beaucoup plus fort que la météo ne l’avait prévu : des pics jusqu’à 47,3 kt d’Ouest d’après notre centrale aéro. Le bateau en tremble de tout part, se presse sur le ponton, gémit… Pas facile de dormir.
Daniel se lève au cours de la nuit : il observe une « marée barométrique ». A défaut des marées bien de chez nous, régulières et liées au mouvement des astres, la mer baltique s’offre des marées liées à la pression de l’atmosphère, et à la direction des vents lorsqu’ils sont forts et s’installent durablement. Le niveau de l’eau a diminué de quelques 70 cm en quelques heures ( peut-être y a-t-il une montée des eaux en Pologne ?) ! Les amarres que nous avions attachées fermement au ponton (fixe et non flottant comme par chez nous) sont devenues trop courtes, et le bateau menaçait de pendre lamentablement ! Il lui a donc fallu les allonger.
En résumant, pour aller dans le bateau, il nous fallait monter d’une marche dans la soirée, et descendre de deux marches au matin !
Nous avions prévu vendredi d’aller en train à Copenhague… c’est raté ! Pas question de quitter le bateau des yeux. D’autant que le ponton n’est plein que sur 1 m de hauteur, et que si la mer continuait à descendre, il pourrait passer en dessous ???
Alors ce sera pastries du coin et soirée musique si la pluie nous laisse sortir ! Car le vent persiste : pointe à 45 kt vendredi à 15 h. Göran n’en revient pas : jamais vu un coup de vent si fort et si long, ni un retrait des eaux si rapide en juin en Baltique !
Nous avons mis toute la famille "pare battages" sur la bateau car 45 à 50 kt de vent nous poussaient vers le quai. L'occasion était trop belle pour tenter une imitation de la grosse bouée écrasée entre le quai et le bateau... On s'amuse comme on peut. Moralité : trop de pare battages n'a jamais nui...
Et, c’est pour nous ! Nous nous souviendrons de notre accueil en Baltique…

2 commentaires:

  1. Bonjour!
    Comme Daniel à l'air d'être vraiment heureux dés que la trinquette est de sortie, je me suis permis d'écrire un petit poème d'amour ;-) de Pikou Rous envers cette belle voile!

    Acrostiche à ma trinquette


    T u est ma flamme dans tout ce froid.
    R egarde mon sang se figer.
    I ncandescent le ciel me boit.
    N'es-tu pas belle maintenant hissée?
    Q uel sentiment est le plus intense?
    U n amour sans abréviation!
    E t toi! Prends le vent c'est une urgence!
    T raits dans l'eau et souffle sont notre union.
    T u est là, heureuse en soi
    E t maintenant, sous cette risée, gonfle toi!

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  2. Deux nouvelles questions pour moi :
    * c'est quoi "kt" pour la vitesse du vent ; pour moi ça correspond à kilo-tonnes !!! l'unité du système international est le mètre par seconde ... le "noeud" je comprends cependant.
    * c'est où la Baltique : une paire de lunettes et l'atlas que je laisse ouvert depuis quelques semaines déjà.

    Quant à la marée barométrique ... impressionnant déjà à la lecture !!!

    Bonne continuation,
    MPS

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