
La journée à Guernesey a été fort intéressante : lèche-vitrines, quelques courses avec découverte des produits locaux, et ambiance britannique (et non pas anglaise : l’Etat de Guernesey insiste bien sur le fait qu’il fait partie du Royaume Uni et non de L’Angleterre…).
Mais je n’ai pas pu visiter la maison de Victor Hugo : à l’entrée n’étaient acceptée que la monnaie locale, alors que partout ailleurs, nous nous sommes débrouillés avec des Euro et une carte bancaire… Faut-il rappeler que cette maison appartient à la ville de Paris ???
Nous avons programmé notre départ du lundi 24 mai en fonction des courants de marée et de façon à ne pas réveiller nos voisins anglais trop tôt (ils vivent une heure de retard sur nous), soit 8 heures de matin heure française. Les tables nous indiquaient de forts courants nous permettant de rejoindre rapidement l’île d’Aurigny (ou Alderney). Or, nous avons été fort surpris par la difficulté à s’éloigner de Guernesey : les deux premières heures ont donc été longues, sans que nous n’en ayant encore compris l’explication. Mais la dernière heure a été superbe, et les courants nous ont gentiment poussés dans une petite crique au Sud Ouest de l’île, au pied d’une forteresse sur laquelle planait majestueusement le drapeau britannique, et au détour d’un rocher où se reproduisent les Fous de Bassan (cf photo : l’île est blanche d’oiseaux, comme aux Sept Iles - nota : toute chose a son revers, et lorsque nous passerons sous le vent du rocher, une odeur que je ne qualifierai pas nous a assaillie…).

C’est donc fièrement que nous sommes arrivés à Cherbourg verts 21h30.
C’est là que les choses se corsent : les courants sont encore très violents dans les quelques miles à venir, et le vent monte. D’abord, sur une journée, puis deux, et même trois. Nous ne nous sentons pas de taille à mener cette bataille, d’autant que nous faisons de la plaisance (lire plaisir). Alors nous louons une voiture pour visiter avec Göran les plages du débarquement (UTAH BEACH), sur lesquelles il avait beaucoup lu, et que nous n’avions jamais visitées. Nous visitons Cherbourg, et déjeunons dans le très chic cercle de la Marine nationale…
Mais la journée d’aujourd’hui, mercredi 27 est plutôt triste : pluie ininterrompue (lire : un aller et retour sur le port pour un petit pipi, et nous voilà trempés) ; vent secouant le bateau d’une amarre sur l’autre… Bien sûr cela m’a permis de faire quelques rangements à bord, un peu de ménage, de mettre dans un coffre peu accessible toute notre documentation, cartes… sur les côtes bretonnes, qui ne nous sera plus utile d’ici quelques temps.
Les pleins (gaz, gasoil, alimentation) ont aussi été faits… Nous sommes prêts et demain promet d’être une belle journée de navigation…
Le radar, qui refusait de donner le moindre écho est de nouveau opérationnel avec un petit coup de pchit-pchit. Ne pas hésiter à pchit-pchitter les prises du radar avec un produit ad-hoc (contacts électriques).
