Le canal calédonien permet de traverser l’Ecosse en évitant la côte Nord particulièrement agitée. Il est orienté Sud-Ouest Nord-Est, de Fort William à Inverness, et ressemble fort au Göta Kanal ; Et pour cause : c’est le même ingénieur qui a conçu ces deux canaux au début du XIX° siècle. Nous avons d’ailleurs tenté de négocier le tarif de traversée compte tenu de notre passage récent dans le Göta Kanal…ce fut un échec !
En Ecosse, le canal relie 3 lochs : les lochs Ness, Oich et Lochy. Sur une longueur totale de 96 km, seuls 35 km sont donc artificiels. Les écluses sont plus grandes qu’en Suède et le passage y est plus aisé. Elles sont souvent groupées, et le groupement le plus célèbre, Neptune’s Staircase en comprend 8 sur 29 au total. L’altitude maximale est atteinte sur le loch Oich, à 32 mètres. Il n’y a pratiquement pas de bateaux de passagers sur le canal, en revanche de nombreuses pénichettes sont proposées à la location : la maîtrise approximative des bateaux par les locataires dans les écluses ajoute parfois au spectacle… Le service ne nous a pas paru à la hauteur du service suédois, et les informations relatives difficiles à exploiter. Mais dans cet environnement, on passe !
Car du spectacle, il y en a : le canal suit un glen (rivière écossaise), faille encaissée dans les Highlands. Le plus haut sommet de la Grande Bretagne, le Ben Nevis (1300 m) est ainsi à une dizaine de kilomètres de Neptune’s Staircase. La contre-partie, c’est que les vents sont canalisés : pour le navigateur, soit ils sont arrière, soit debout… Et pour nous, ce fut dans le nez ! Le paysage offre aussi quelques châteaux, et les ballades sont infinies.
Nous sommes entrés dans le canal à Inverness dimanche midi et sommes restés à Sea Port Marina pour nous ré-installer. Lundi nous avons redécouvert le Loch Ness, avec quelques rayons de soleil, et nous sommes mouillés au pied de Urquhart Castle, parce que nous voulions visiter le château (en ruine, mais magnifique) et aussi parce que les fonds très pentus ne permettent guère de mouiller. Alors quand c’est possible, nous en profitons ! Comme nous sommes arrivés à l’heure de fermeture du château au public, nous avons eu la chance d’assister à un mariage dans la chapelle en ruine, avec kilts, sonneur… Bon, nous avons été soupçonnés de vouloir entrer sans payer, et cela ne nous a pas beaucoup plu, mais il s’agit d’une attitude fréquente : on se méfie beaucoup plus de l’autre ici que dans les pays scandinaves, et nous l’avions oublié… Les accès aux pontons des marinas sont par exemple systématiquement fermés à clé.
A côté de Urquhart Castle, il y a la petite ville de Drumnadrochit, qui vous vend tout ce que vous voulez aux couleurs du monstre, Nessie. Nous, nous ne l’avons pas vu…
Mardi, le vent avait un peu forci, le loch était tout blanc et le bateau tapait un peu dans les vagues courtes : notre vitesse plafonnait à 4 nœuds. Nous avons tout de même réussi à atteindre Laggan, une étape à mi parcours, sympa. D’autant que nous avons réussi à utiliser une connexion Internet non protégée : la couverture du réseau anglais pour la clé 3 G que nous avons acquise est catastrophique, et pratiquement inutilisable sur notre parcours, en-dehors des villes. Beaucoup de spectateurs autour des écluses de Cullory, dont plusieurs familles françaises !
La journée de mercredi a été la plus belle, question paysages : le Loch Lochy est au aussi profond que le Loch Ness, mais les montagnes qui l’entourent sont plus hautes et plus pentues, plus « dramatic » comme disent les Ecossais ! Question temps, c’est moins bien, gris et « humide ». A la fin de la journée, nous étions à peine à un kilomètre de la sortie du canal, juste au-dessus de Neptune’s Staircase, et il nous restait 11 écluses à passer. Nous nous y sommes installés pour deux nuits, ce qui nous a permis de rejoindre Jeudi le pied du Ben Nevis en bus, et de l’escalader jusqu’à mi-pente : le sommet est pratiquement toujours dans les nuages venus de l’Atlantique, et Fort William à ses pieds est réputée pour recevoir 300 jours par an la pluie ! Alors, même quand il fait 16° c au pied (20 m d’altitude), il fait juste 10° à 600 m, et en moyenne 5° au sommet, avec vent et pluie : A la 4° averse, 650 m d’altitude, après un pique-nique arrosé, nous sommes redescendus ! Mais nous avons eu le temps d’admirer le paysage, somptueux.
Et vendredi, nous descendions notre escalier d’écluses, en répondant aux questions d’un car de touristes italiens. Dernières courses avant de passer l’écluse qui donne sur le Loch Linnhe, en mer et conversation fructueuse avec un navigateur local qui nous a commenté le guide de navigation et recommandé certaines escales.
Nous sommes en route pour l’île de Mull (à prononcer meulle, et non mule comme Daniel).
En Ecosse, le canal relie 3 lochs : les lochs Ness, Oich et Lochy. Sur une longueur totale de 96 km, seuls 35 km sont donc artificiels. Les écluses sont plus grandes qu’en Suède et le passage y est plus aisé. Elles sont souvent groupées, et le groupement le plus célèbre, Neptune’s Staircase en comprend 8 sur 29 au total. L’altitude maximale est atteinte sur le loch Oich, à 32 mètres. Il n’y a pratiquement pas de bateaux de passagers sur le canal, en revanche de nombreuses pénichettes sont proposées à la location : la maîtrise approximative des bateaux par les locataires dans les écluses ajoute parfois au spectacle… Le service ne nous a pas paru à la hauteur du service suédois, et les informations relatives difficiles à exploiter. Mais dans cet environnement, on passe !
Car du spectacle, il y en a : le canal suit un glen (rivière écossaise), faille encaissée dans les Highlands. Le plus haut sommet de la Grande Bretagne, le Ben Nevis (1300 m) est ainsi à une dizaine de kilomètres de Neptune’s Staircase. La contre-partie, c’est que les vents sont canalisés : pour le navigateur, soit ils sont arrière, soit debout… Et pour nous, ce fut dans le nez ! Le paysage offre aussi quelques châteaux, et les ballades sont infinies.
Nous sommes entrés dans le canal à Inverness dimanche midi et sommes restés à Sea Port Marina pour nous ré-installer. Lundi nous avons redécouvert le Loch Ness, avec quelques rayons de soleil, et nous sommes mouillés au pied de Urquhart Castle, parce que nous voulions visiter le château (en ruine, mais magnifique) et aussi parce que les fonds très pentus ne permettent guère de mouiller. Alors quand c’est possible, nous en profitons ! Comme nous sommes arrivés à l’heure de fermeture du château au public, nous avons eu la chance d’assister à un mariage dans la chapelle en ruine, avec kilts, sonneur… Bon, nous avons été soupçonnés de vouloir entrer sans payer, et cela ne nous a pas beaucoup plu, mais il s’agit d’une attitude fréquente : on se méfie beaucoup plus de l’autre ici que dans les pays scandinaves, et nous l’avions oublié… Les accès aux pontons des marinas sont par exemple systématiquement fermés à clé.
A côté de Urquhart Castle, il y a la petite ville de Drumnadrochit, qui vous vend tout ce que vous voulez aux couleurs du monstre, Nessie. Nous, nous ne l’avons pas vu…
Mardi, le vent avait un peu forci, le loch était tout blanc et le bateau tapait un peu dans les vagues courtes : notre vitesse plafonnait à 4 nœuds. Nous avons tout de même réussi à atteindre Laggan, une étape à mi parcours, sympa. D’autant que nous avons réussi à utiliser une connexion Internet non protégée : la couverture du réseau anglais pour la clé 3 G que nous avons acquise est catastrophique, et pratiquement inutilisable sur notre parcours, en-dehors des villes. Beaucoup de spectateurs autour des écluses de Cullory, dont plusieurs familles françaises !
La journée de mercredi a été la plus belle, question paysages : le Loch Lochy est au aussi profond que le Loch Ness, mais les montagnes qui l’entourent sont plus hautes et plus pentues, plus « dramatic » comme disent les Ecossais ! Question temps, c’est moins bien, gris et « humide ». A la fin de la journée, nous étions à peine à un kilomètre de la sortie du canal, juste au-dessus de Neptune’s Staircase, et il nous restait 11 écluses à passer. Nous nous y sommes installés pour deux nuits, ce qui nous a permis de rejoindre Jeudi le pied du Ben Nevis en bus, et de l’escalader jusqu’à mi-pente : le sommet est pratiquement toujours dans les nuages venus de l’Atlantique, et Fort William à ses pieds est réputée pour recevoir 300 jours par an la pluie ! Alors, même quand il fait 16° c au pied (20 m d’altitude), il fait juste 10° à 600 m, et en moyenne 5° au sommet, avec vent et pluie : A la 4° averse, 650 m d’altitude, après un pique-nique arrosé, nous sommes redescendus ! Mais nous avons eu le temps d’admirer le paysage, somptueux.
Et vendredi, nous descendions notre escalier d’écluses, en répondant aux questions d’un car de touristes italiens. Dernières courses avant de passer l’écluse qui donne sur le Loch Linnhe, en mer et conversation fructueuse avec un navigateur local qui nous a commenté le guide de navigation et recommandé certaines escales.
Nous sommes en route pour l’île de Mull (à prononcer meulle, et non mule comme Daniel).
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'envisage de faire un tour de l'Atlantique Nord à la voile, et j'en profiterai volontiers pour passer par le canal calédonien.
Pourriez-vous me dire quels sont les tarfis pour effectuer la traversée (aller simple, pour un bateau de 15 mètres).
Merci par avance
Bonjour
RépondreSupprimerNous avons un projet de voyage en Ecosse, savez-vous le coûts de la traversée du Canal calédonien
Merci